Comme l’affirme l’Inserm, être en bonne santé mentale, « c’est se sentir bien et s’accomplir, être en mesure de surmonter les tracas de la vie quotidienne ». La santé mentale dépend donc des événements que nous vivons ou du stress que nous subissons. Les professionnels du secteur sont logiquement exposés à des risques psychologiques. Sur le long terme, ils peuvent être fragilisés.
Éléments à risques
Le premier risque est la sur implication affective et émotionnelle. Le métier de travailleur social requiert un certain équilibre personnel au moment d’affronter des situations de grande détresse. Ensuite, un sur investissement dans la mission couplé à un sentiment d’impuissance qui poussent le travailleur à se dévaloriser.
La surcharge de travail est aussi à prendre en compte. En effet, une souffrance psychologique peut découler d’une difficulté à concilier les exigences déontologiques avec les ressources disponibles et les frictions hiérarchiques. Sans oublier la violence physique ou verbale des usagers. Le travailleur social est face à des personnes en souffrance psychique et est donc exposé lui-même à des risques physiques ou psychologiques, en tant qu'interlocuteurs de première ligne.
De lourdes conséquences
Si l’on excepte les conséquences physiques - troubles
musculosquelettiques, accidents cardiovasculaires, hypertension
artérielle - du métier, le travailleur social s’expose ainsi à
plusieurs troubles psychologiques. Parmi eux : troubles du
sommeil, de crises d’angoisse, dépression ou encore épuisement
émotionnel. A ce sujet, une étude mandatée par Avenir Social en 2020, et
menée sur 3 000 professionnels, montrait des « résultats
préoccupants ». Enfin, les travailleurs sociaux, du fait des
perturbations psychologiques, sont aussi sujets à une
consommation accrue d'alcool, de tabac, ou médicaments comme des
anxiolytiques.