Choisir des solutions de sûreté appropriées

DOSSIER
SECURITE DES LIEUX DE TRAVAIL || Prévention intrusion / malveillance / 13/04/2014

Pour protéger leurs chantiers contre des actes délictueux, certaines entreprises de bâtiment ont choisi aujourd'hui d'investir dans des dispositifs de sûreté.
Plusieurs solutions s'offrent à elles :

La surveillance humaine

Le gardiennage par une société de sécurité privée peut constituer une solution très dissuasive et efficace pendant les nuits et les week-ends. Il est recommandé de privilégier des rondes effectuées par des maîtres chiens.

maîtres chiens

La surveillance humaine par des agents de sécurité privée est particulièrement recommandée, lorsque le chantier est en phase de second œuvre et se remplit de biens de valeur.
Le coût des prestations sera alors mutualisé entre les différentes entreprises intervenantes ou pris en charge par le maître d'ouvrage.

La détection d'intrusion

Des technologies de détection par infrarouge permettent de protéger le périmètre du chantier et de détecter une intrusion.
D'autres systèmes existent pour détecter les chocs sur les clôtures.

Site sous surveillanceLa vidéosurveillance

Des solutions mobiles de vidéosurveillance se sont développées afin de répondre aux besoins de sécurité des chantiers.

Le choix du modèle de caméra dépendra de son utilisation, des moyens alloués mais aussi des équipements ou matériaux à surveiller.
Dans le cadre de la surveillance d'un chantier, certains points doivent être vérifiés pour que le matériel soit parfaitement adapté à l'utilisation prévue :

  • l'utilisation de la caméra étant extérieure, il faut prévoir qu'elle puisse résister aux intempéries, soit équipée d'un pare-soleil et prévoir sa maintenance et son nettoyage
  • Une caméra mobile permettra d'aller chercher des détails dans l'image, ce que n'autorise pas une caméra fixe
  • La fonction jour/nuit est indispensable pour ajuster l'image en fonction de la luminosité, si vous ne souhaitez pas investir dans une caméra thermique
  • La connexion entre les caméras et le serveur de surveillance peut être réalisée par des câbles analogiques ou par internet (technologie IP). Reconnue pour ses qualités de simplicité et de facilité d'installation, la technologie IP est actuellement en plein développement. Elle permet des communications et un pilotage à distance performant entre les caméras de vidéosurveillance et le serveur.
  •  Les logiciels de vidéosurveillance permettent aujourd'hui de paramétrer très finement les actions qui suivront le déclenchement d'une alarme : alerte par SMS, déclenchement d'une autre caméra, appel auprès d'un central de télésurveillance…

Selon son budget, on peut faire appel à l'achat ou à la location. Il existe des solutions de location de courte ou moyenne durée via des packs clés en main comprenant la caméra et tous les équipements nécessaires à son fonctionnement.

Quelle que soit la solution de vidéosurveillance retenue, l'installation est soumise à autorisation préalable de la préfecture.

La protection des gros engins

Ces solutions se répartissent entre des solutions avant vol permettant de dissuader le voleur et de retarder le vol et des solutions après vol permettant de retrouver l'engin.

Avant le vol, les engins peuvent être protégés par des grilles apposées sur les vitres, des plaques de renforcement sur les portes, ou bloqués par sabot. On pourra également bloquer les organes de conduite, la fonction de démarrage ou les fonctions commandées par l'hydraulique.

Après le vol, des systèmes de localisation et d'immobilisation à distance (récepteur GPS, modem GSM ou calculateur multifonctions) permettant de localiser l'engin, de déclencher des alarmes en cas de déplacement ou de neutraliser un organe vital.

La technologie RFID

La technologie RFID (Radio Frequency Identification) permet, à l'aide d'une étiquette émettant des ondes radio, de marquer un objet et d'en suivre le déplacement.
Une étiquette RFID, qu'on appelle aussi Tag, est dotée d'une puce électronique reliée à une antenne.
Afin de mieux lutter contre les vols et intrusions sur les chantiers, la FFB a signé un partenariat avec FIL RFID.
Dans le cadre de ce partenariat, un cahier des charges a été élaboré afin de proposer un système de détection automatique à base de technologies RFID permettant de lutter contre les vols sur chantiers.
En outre, une opération pilote est en cours sur un chantier pilote à haut risque en Seine-Saint-Denis afin d'équiper les zones sensibles du chantier (accès et cheminements, base-vie, et lieux de stockage, mais aussi câbles et compteurs) de capteurs RFID connectés à un système de télésurveillance en liaison avec les forces de l'ordre.
En septembre 2013, après un an d'activité, les tags RFID avaient émis 72 messages d'alerte de tentatives d'intrusion en six mois (dont 39 la nuit et les week-ends) et aucun vol n'était à déplorer.
Un bilan définitif de cette expérimentation sera réalisé après l'intervention du second œuvre, en 2014.

Le marquage chimique

Les matériels les plus sensibles peuvent être marqués de façon invisible par un marqueur chimique unique.
Ce marqueur invisible à l'œil nu se révèle sous une lampe ultraviolet. Il est indélébile et reste détectable pendant plusieurs années.
Ces technologies déjà très présentes dans le monde de la logistique pourraient se développer pour lutter contre le vol d'équipements très coûteux sur les chantiers.

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