Alors que la pratique du télétravail connaît une érosion dans les organisations au
premier trimestre 2021, le gouvernement ne cesse de le
rappeler : le télétravail est une obligation pour ceux qui
peuvent exercer leur travail à distance. Le 30 octobre 2020, la
Ministre du travail Elisabeth Borne a instauré la « règle » du
télétravail à 100%. Celle-ci est assouplie depuis le 7 janvier
2021, et permet aux salariés qui le demandent de revenir sur site
1 jour par semaine. Néanmoins, à l’heure actuelle, rien n’oblige
juridiquement les employeurs à recourir à celui-ci. Le protocole
sanitaire fait simplement figure de recommandations. L’inspection
du travail possède toutefois le droit de sanctionner les
entreprises ne respectant pas son obligation de sécurité.
Pour les entreprises faisant usage du télétravail, ce dernier
doit être défini et mis en place dans le cadre d’un accord
collectif, d’une charte, ou d’un accord entre le salarié et
l’employeur. Des circonstances exceptionnelles, telles que la
pandémie, peuvent néanmoins imposer le télétravail sans l’accord
des salariés. Quelle que soit la situation, l’employeur est tenu
de motiver sa réponse de façon légitime en cas de refus
d’accorder le télétravail à un salarié occupant un poste
permettant d’en bénéficier. Sauf dans le cadre de circonstances
exceptionnelles ou de force majeure, le refus du salarié de
passer en télétravail n'est par ailleurs pas un motif valable de
rupture du contrat de travail. Du reste, le télétravailleur
bénéficie des mêmes droits individuels et collectifs que
l'ensemble des salariés.
Concernant la durée de travail, aucune loi n’impose de temps
minimal ou maximal en télétravail par rapport aux heures de
travail définies dans le contrat du salarié. Les heures
effectuées par le travailleur sont définies par l’accord de mise
en place du télétravail. Dans le cadre du protocole sanitaire, le
gouvernement invite néanmoins à travailler à distance 5 jours sur
5 si cela est possible.
En savoir plus : Télétravail : où en êtes-vous ?