L’OIT dénonce les conditions de travail des travailleurs domestiques

ORGANISATION DE LA PREVENTION || AT / MP - Pénibilité
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22/01/2013
Seulement 10% des 53 millions de travailleurs domestiques seraient couverts par la législation générale du travail.



Seulement 10% des 53 millions de travailleurs domestiques seraient couverts par la législation générale du travail.

L’OIT (Organisation Internationale du travail) vient de rendre public un rapport dénonçant le statut précaire des travailleurs domestiques.
Les statistiques officielles établies sur 117 pays et territoires estiment le nombre de travailleurs domestiques à 52,6 millions d’actifs, dont plus de 80% de femmes, représentant une augmentation de plus de 19 millions depuis 1995.
L’OIT reconnaît néanmoins que ces chiffres sont certainement sous-estimés, en excluant les travailleurs de moins de 15 ans et les sans-papiers.

Parmi les manquements flagrants au respect légitime de ces travailleurs, l’OIT relève le niveau excessivement bas des salaires, des horaires de travail excessifs, l’absence de jour de repos hebdomadaire voire parfois des violences physiques, psychologiques et sexuelles. Certains travailleurs se voient même imposer des restrictions à leur liberté de mouvement.
L’exploitation des travailleurs domestiques, en partie imputable à des lacunes dans les législations nationales du travail, est souvent le reflet de discriminations fondées sur le sexe, la race et la caste.

Dans ce contexte, l’OIT rappelle que la convention n°189 concernant le travail décent pour les travailleuses et travailleurs domestiques et la recommandation n°201 adoptées en 2011 offrent un premier cadre normatif. Elle demande que des actions soient menées en commun au niveau national par les gouvernements, les syndicats, les employeurs et les organisations de travailleurs domestiques afin de garantir des conditions de travail acceptables pour ces travailleurs.

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