Les dirigeants des petites entreprises ne voient pas l'utilité du Document Unique

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ORGANISATION DE LA PREVENTION || Evaluation des risques / DU
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13/03/2015

Dans un contexte économique difficile, les chefs d'entreprise perçoivent la prévention des risques professionnels comme une contrainte.


L'INRS  vient de publier les résultat d'une enquête sur les risques professionnels dans les petites entreprises de moins de 50 salariés, l'occasion de comparer ces résultats avec ceux des enquêtes réalisées en 2007 et 2010. 

Le niveau de préoccupation des chefs d’entreprise sur les questions de santé et sécurité est en net recul par rapport à 2010. Cette tendance se traduit par une baisse de 25 à 16% dans les TPE et de 18 à 14% dans les PE.
Les principales préoccupations des chefs d’entreprises concernant leurs salariés sont le risque routier, le risque lié à l’activité physique et celui de chute de plain pied.
35% des chefs de TPE interrogés considèrent que leur activité ne présente pas de risques pour leurs salariés et ne voient pas l’intérêt du Document unique d’évaluation des risques professionnels.
 
Sur la période écoulée, les chefs d’entreprise sont néanmoins plus nombreux à déclarer avoir mis en œuvre des mesures de prévention : moyens de protection individuelle ou collective, interventions sur l’aménagement et ou sur l’organisation, information des salariés, actions de formation.
 
Parmi les sources d'information sur les risques professionnels, les fiches techniques ou notices des fabricants font un bond de 6  à 14% dans les PE et de 4 à 18% dans les TPE.
Côté interlocuteurs sur les questions de prévention, les services de santé au travail sont plébiscités comme référent (pour 49% des PE et 34% des TPE) et comme « personne de confiance » (pour 62% des PE et 32% des TPE).
 
Concernant les attentes en matière de prévention des chefs d’entreprises, 84% dans les PE et 72% dans les TPE estiment avoir les outils nécessaires ; 43% dans les PE et  57% dans les TPE déclarent ne manquer de rien pour mettre en place des mesures.
 
En conclusion, la prévention est principalement perçue par les chefs d’entreprise comme une contrainte. Les dirigeants ne vont pas, ou peu, chercher l’information qui, pensent-ils, leur parviendra d’une manière ou d’une autre si elle est importante. Enfin, pour eux, en prévention, le minimum est perçu comme suffisant.