Les TPE sont de plus en plus investies dans la culture de la prévention

culture prévention
ORGANISATION DE LA PREVENTION || Evaluation des risques / DU
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23/06/2020

Une étude menée en région Rhône-Alpes révèle que la majorité des dirigeants identifient les risques présents dans leur entreprise et ont mis en place des actions de sensibilisation.


L'étude réalisée par un groupe de travail porté par la Directte et la Carsat Rhône-Alpes porte sur les pratiques de prévention des risques des dirigeants de petites entreprises en Auvergne-Rhône-Alpes et sur le point de vue de plusieurs organisations patronales sur la culture de prévention.

Les dirigeants d’entreprise de moins de cinquante salariés de la région sont 87% à se désigner premier responsable en matière de prévention des risques professionnels. Pour ces dirigeants, le bien-être des salariés, l’évitement des accidents du travail et des maladies professionnelles ou la réponse aux obligations légales sont les trois principaux motifs qui poussent à agir. Ces actions sont cependant peu formalisées dans un plan (22% des entreprises), même après l’élaboration d’un document unique d’évaluation des risques (DUER), les actions de sensibilisation étant privilégiées.

Pour 63% des dirigeants, une culture de prévention existe dans leur entreprise. Cette affirmation n’est corrélée à aucune caractéristique propre à l’entreprise (taille, secteur d’activité, ancienneté de l’entreprise…) ou au dirigeant (âge, sexe). Elle est plutôt favorisée par le nombre de raisons d’agir en matière de prévention identifiées et par le fait d’entreprendre au moins une action.

Du côté des organisations patronales, celles-ci considèrent que la réglementation est le principal obstacle au développement des pratiques de prévention, du fait d’une part, du formalisme qu’elle nécessite et, d’autre part, de la logique de sanction qui la conditionne.

Pour certaines organisations, le poids économique de la prévention est un frein important à son développement. Néanmoins, lorsqu’elles raisonnent en termes d’efficience (coût/bénéfice), l’aspect financier leur paraît le meilleur levier. Ainsi, les coûts induits par les accidents du travail et maladies professionnelles, les inaptitudes, ou encore l’absentéisme favoriseraient la prise de conscience du bien-fondé de la prévention. Par ailleurs, les incitations financières (ex : aides de la CARSAT, MSA) faciliteraient le passage à l’action.

Pour rappel, l'INRS a développé l'outil OIRA afin d'aider les petites entreprises à faire leur évaluation des risques.  Cet outil en ligne très simple d’utilisation guide l’utilisateur dans sa démarche d’évaluation des risques et lui propose des solutions de prévention adaptées à son métier pour construire son plan d’action.