Un rapport de l'Anses identifie les professions les plus exposées

SANTE ET ENVIRONNEMENTS POLLUANTS || Amiante / plomb / Radon
/
06/06/2011
S’inscrivant dans le cadre de la réforme du dispositif de cessation anticipée d'activité des travailleurs de l'amiante (CAATA), l'Anses a été mandatée pour réaliser une synthèse des connaissances scientifiques et techniques sur les expositions professionn


S’inscrivant dans le cadre de la réforme du dispositif de cessation anticipée d'activité des travailleurs de l'amiante (CAATA), l'Anses a été mandatée pour réaliser une synthèse des connaissances scientifiques et techniques sur les expositions professionnelles à ce matériau. Cette étude a été rendue publique le 30 mai 2011 : elle fait le point sur les professions et secteurs d’activité les plus exposés à l’amiante et ceux pour lesquels l'exposition est à l'origine du développement de maladies professionnelles.

La France a créé en 1999 un dispositif spécifique de cessation anticipée d'activité des travailleurs de l'amiante (CAATA) pour faire face à la crise sanitaire générée par l'exposition des travailleurs à celle-ci. Peu équitable socialement dans le cas d’une prise en charge collective - établissements au préalable inscrits sur une liste ministérielle -  le dispositif pouvait bénéficier à des salariés peu exposés alors que des travailleurs qui ont été fortement exposés ne pouvaient pas y prétendre du fait d’une activité exercée dans un établissement non inscrit sur lesdites listes. La situation devrait évoluer avec la refonte du CAATA, qui reposera désormais sur le croisement d'une liste d'établissements dans lesquels ont été exercées des activités particulièrement exposantes avec une liste de métiers particulièrement exposés.

Dans ce contexte, l'ANSES a étudié de nombreux rapports scientifiques nationaux et internationaux, les principales bases de données disponibles et mené une enquête auprès de six pays européens (Norvège, Royaume-Uni, Espagne, Italie, Finlande, Allemagne). L’objectif : recueillir des informations sur la règlementation, les modalités du suivi médical en vigueur, les métiers et secteurs d'activités exposant ainsi que l'articulation de leurs dispositifs d'indemnisation et de compensation des travailleurs exposés à l'amiante.

Sur la base de ces données, un rapport vient d’être publié. Il permet d’identifier une liste de métiers et de secteurs d'activité pouvant être considérés comme les plus exposants à l'amiante. S’il n’est pas possible de dresser une liste exhaustive de ces derniers applicable à l'ensemble des situations - chaque source étudiée possédant ses spécificités et ses limites – divers métiers se classent comme manifestement exposants à l’amiante : tôliers-chaudronniers, soudeurs, oxycoupeurs… Pour d’autres, tels électriciens ou tuyauteurs, les études devront être poursuivies. On constate néanmoins une surexposition des métiers du BTP (électriciens, plombiers, couvreurs, chauffagistes, maçons, plâtriers, peintres, menuisiers charpentiers...).

L’ANSES conclut dans son rapport à la nécessité d’un meilleur suivi post-professionnel des travailleurs exposés, d’une exploitation plus poussée des bases de données FIBREX, EVALUTIL (métrologiques) et RNV3P (relative aux pathologies professionnelles), d’un état des lieux plus précis des métiers de l'administration publique ayant exposés à l'amiante.

Plus d’infos :
Le rapport de l'Anses
http://www.anses.fr/