Allergies professionnelles : pratiques et perspectives

ORGANISATION DE LA PREVENTION || AT / MP - Pénibilité
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31/05/2012
Dans le cadre du 32e Congrès national de médecine et santé au travail, l'INRS et la CARSAT Auvergne organisent, le 6 juin à Clermont-Ferrand, un symposium consacré aux allergies professionnelles

 

Dans le cadre du 32e Congrès national de médecine et santé au travail, l'INRS et la CARSAT Auvergne organisent, le 6 juin à Clermont-Ferrand, un symposium consacré aux allergies professionnelles. Une rencontre pour faire le point sur l’état des connaissances actuelles sur ces pathologies, comptant parmi les maladies professionnelles les plus fréquentes.

Dermatite de contact, eczéma, rhinite, asthme… Les allergies comptent parmi les maladies professionnelles les plus fréquentes. Elles affectent :

  • la peau (rougeurs, démangeaisons),
  • le système respiratoire (toux, gêne respiratoire),
  • le nez (rhinite),
  • les yeux (conjonctivite), elles peuvent avoir des conséquences socioprofessionnelles graves allant jusqu’au changement de métier par le salarié.

Pourtant, les allergies professionnelles ne sont pas une fatalité. Des mesures de prévention existent.

 

Une grande variété d'agents allergéniques dans l’environnement de travail
Au travail, les salariés sont exposés à une grande variété d'agents potentiellement allergéniques :

  • métaux (nickel, chrome...),
  • produits chimiques (désinfectants, produits de coiffure, ciment...),
  • agents biologiques (moisissures, levures...),
  • poussières (bois, farine...).

Tous les secteurs d'activité sont concernés.

 

Des conséquences graves
Le plus souvent, les allergies sont des pathologies bénignes.
Il peut cependant y avoir des exceptions tels que le choc anaphylactique, les asthmes graves ou évoluant vers une insuffisance respiratoire.

Néanmoins, elles ont toujours des conséquences, qui peuvent être très graves pour le salarié qui en est victime :

  • conséquences professionnelles : réorientation professionnelle, changement de secteur d'activité sont courant,
  • conséquences économiques : risque de perte d’emploi.

D’où, beaucoup préfèrent ainsi taire leur maladie plutôt que de risquer de perdre leur emploi.

Une prévention efficace est possible
L’entreprise peut repérer les produits allergènes qu’elle utilise ainsi que les procédés susceptibles d'exposer les salariés.
En connaissance de cause, elle peut ensuite prendre les mesures de prévention qui s’imposent :

  • supprimer l'allergène,
  • remplacer l'allergène par un produit moins nocif,
  • automatiser les procédés susceptibles d‘exposer les salariés,
  • installer des dispositifs de captage à la source,
  • privilégier l'utilisation de produits en pâte plutôt qu'en poudre pour réduire les risques d’allergies respiratoires,
  • réduire l'utilisation des produits en spray (désinfectants, produits de nettoyage),

Le port d'équipements de protection individuelle (masques, gants, lunettes, combinaisons...) peut être nécessaire si les mesures de protection collectives s'avèrent insuffisantes.

 

En savoir plus sur le symposium du 6 juin :
http://www.inrs.fr/accueil/header/actualites-evenementielles/congres-medecine-sante-travail-2012.html