A la base des actions d’amélioration du quotidien chez
Baie d’Armor Transports, il y a un accord QVT qui date de 2016.
Pouvez-vous nous en dire plus ?
Cet accord a été l’occasion de formaliser tout ce qui existait
déjà. Depuis, de nouvelles choses sont apparues et une mise à
jour serait nécessaire, mais l’accord comprend toujours 5
parties. D’abord une partie sur l’épanouissement individuel
(association sportive de l’entreprise, congés pour événements,
facilité de services…), une autre partie sur l’engagement
sociétal et la fidélisation (fête du personnel, égalité
femme-homme, discrimination, etc), une troisième partie sur la
santé au travail avec une aide psychologique, la prévention des
risques psychosociaux, l’ergonomie des postes… La partie quatre
traite de l’organisation hiérarchique (respect de la
réglementation, intranet…) et enfin une cinquième partie est
basée sur la création de valeur avec les journées de
développement collectif, le processus qualité ou encore notre
projet d’entreprise.
Nous essayons d’intéresser les salariés pour qu’ils construisent avec nous les différentes actions de notre projet d’entreprise.
Comment faites-vous pour inclure vos collaborateurs dans
vos démarches ?
Nous avons mis en place des groupes de travail et des commissions
sur différents sujets. Ainsi, nous avons une commission de
services pour présenter aux conducteurs toutes les trames de
conduite. Nous leur présentons en mars-avril, les services que
nous comptons mettre en place en septembre suivant. Les
conducteurs les consultent et reviennent vers nous avec leurs
demandes, remarques. Nous validons ensuite la trame de roulement
et en septembre nous lançons les nouveaux services.
Nous avons aussi une commission habillement, des groupes de
travail sur le plan de mobilité et sur une nouvelle organisation
du travail dans l’entreprise. Dans ce cas-ci par exemple, nous
imaginons une façon moins archaïque de gérer les horaires, avec
des plages variables, des plages fixes, peut-être la mise en
place du télétravail de façon non contrainte. Nous avons lancé
des appels à candidatures pour les personnes qui seraient
volontaires pour intégrer ces groupes de travail.
Dans une optique d’amélioration, vous faites aussi la
part belle à la formation…
Oui, nous avons plusieurs cycles de formation, au-delà de celles
obligatoires. Nous avons mis en place un premier cycle de
formation de 2017 à 2019 où nous avons abordé trois thèmes :
gestes et postures / gestes qui sauvent / manipulation des
extincteurs. Nous faisons des cycles sur trois années, parce que
l’intégralité de notre personnel suit ces formations. Notre
deuxième cycle, de 2021 à 2023 sera sur une présentation du monde
du handicap et sur la gestion du stress.
Nous avons aussi des formations à destination des
multi-accidentés, ces agents qui ont eu plusieurs accidents sur
un laps de temps court, des formations spécifiques pour nos
agents d’atelier, pour mieux travailler en sécurité sur les
nouvelles machines-outils… Ou encore une formation gestes de
défense, organisée en collaboration avec la police municipale,
pour les agents vérificateurs afin qu’ils puissent agir en cas de
contrôle qui tourne un peu mal.
Enfin, vous avez aussi depuis 2019, un nouveau dépôt qui
contribue à l’amélioration de la qualité de vie au travail de vos
agents.
Ce nouveau dépôt a été construit par l’agglomération de
Saint-Brieuc. Il a permis de réfléchir à de nouveaux équipements
plus écoresponsables, mieux pour la santé. Par exemple, les
portes de l’atelier où nous faisons nos réparations, sont des
portes translucides pour permettre un éclairage naturel des
lieux. Nous avons aussi fait de nouveaux investissements en
termes de matériel, notamment pour l’atelier de réparation où
nous avons investi en machine-outil plus ergonomique pour nos
agents.
Et puis nous avons aussi la chance d’avoir des salles de repos
avec des fauteuils relax. Les conducteurs qui ont des services à
coupure et qui ne rentrent pas chez eux peuvent rester au dépôt.
Ils ont une cafétéria, des casiers pour mettre des effets
personnels et des salles de repos. Nous avons aussi acheté des
lunettes de réalité virtuelle pour leur permettre de faire une
pause relaxation.