Comme le mentionne le rapport parlementaire D’un continuum de sécurité vers une sécurité globale, remis au Premier ministre Édouard Philippe, le 11 septembre 2018, il parait nécessaire de « conforter le rôle et le positionnement des directeurs de la sécurité dans les entreprises », dans l’objectif d’accroître la collaboration public-privé.
Dans ce contexte, le communiqué de l'Agora des Directeurs de la
Sécurité souligne combien la vocation des membres au sein de
cette organisation est, à la fois, de mutualiser leur expertise
entre directeurs sécurité, mais également d’échanger avec de
nombreux autres acteurs, publics et privés, partenaires de ce
réseau. Ces acteurs sont, notamment, des dirigeants d’entreprises
de sécurité privée, des industriels, l’ensemble des organisations
professionnelles représentant les métiers de la sécurité privée,
des experts et chercheurs.
Des partenariats ont ainsi déjà été noués avec des écoles et
universités, comme le MBA spécialisé « Management de la sécurité
», créé par la Gendarmerie Nationale. Un partenariat fort est
également mis en place, depuis quelques années, avec l'École
nationale supérieure de la Police (ENSP).
« Nous échangeons très régulièrement avec des représentants du ministère de l’Intérieur, des affaires étrangères, de la Défense et autres autorités publiques ; notre objectif étant de toujours mieux collaborer et échanger des informations cruciales, dans l’intérêt de la nation », déclare Marc Viethen, co-Président du Conseil national Agora sécurité.
« Echanger régulièrement et collaborer avec les différents
services et représentants de la force publique, à Paris et en
région, est essentiel » précise Laurent Allais, Président du
Club Agora sécurité Paris.
Ainsi, en 2019, en lien avec l’actualité, les échanges avec les
renseignement territoriaux et les forces de l’ordre se sont
grandement accentués. « Ce dialogue est déterminant, la
finalité étant de diminuer les taux de délinquance »,
précise Fabien Dhainaut, co-Président du Conseil national Agora
sécurité.
D’autres enjeux, comme le vol à main armée, la fraude ou la
cybercriminalité, nécessitent des échanges étroits et réguliers
avec divers services, comme l’OCLCO, l’OCLDI, l’OCLTIC… A
contrario, l’entreprise, et tout particulièrement le directeur
sécurité/sûreté, détient des informations qui peuvent s’avérer
très utiles pour les forces publiques, dans le cadre
d’investigations.
« La fiabilisation de nos relations avec les représentants de
l’Etat et les Forces publiques doit donc nécessairement
être pérenne et homogène », souligne Laurent Allais.
« Nous avons porté ce message et indiqué nos attentes, au nom
de l’ensemble des membres de l’Agora des Directeurs
Sécurité, lorsque nous avons été auditionnés par les
co-rapporteurs du Groupe Partenariat et continuum de
sécurité porté par le Préfet Philippe Galli, dans le cadre de la
rédaction du Livre Blanc de la Sécurité intérieure. Le
Directeur sécurité, donneur d’ordre de la sécurité privée,
joue donc indubitablement un rôle clé du continuum, et
la relation, au sein de ce continuum, doit
nécessairement être tricéphale : Sécurité publique/Directeur
sécurité/Sécurité privée », conclut Marc Viethen.