Des risques pour la santé
D’après l’Institut National de Recherche et de Sécurité (INRS), un malaise mortel au travail sur cinq touche un conducteur routier. Ces malaises, souvent qualifiés de "mort subite de l’adulte", concernent majoritairement des hommes (94 %) et la moitié d’entre eux ont moins de 51 ans. L’isolement des conducteurs rend difficile toute intervention rapide en cas d’urgence.
Les conditions de travail compliquent également la prévention. Horaires décalés, posture prolongée, températures changeantes et mouvements répétitifs sont inévitables dans ce métier.
Des habitudes de vie préoccupantes
Le métier de conducteur routier est aussi lié à des problèmes de santé spécifiques. Les troubles musculosquelettiques, comme les douleurs dorsales, sont fréquents. Une étude a révélé que 60 % des conducteurs consomment au moins trois sodas ou boissons énergisantes par jour, 68,7 % sont en surpoids, et 19,5 % sont obèses. Ces habitudes augmentent le risque de maladies graves comme le diabète ou le cancer et réduisent leur espérance de vie.
Une forte pression psychologique
À ces problèmes physiques s’ajoutent des contraintes psychologiques importantes. Les routiers font face à l’anxiété liée aux risques de vols ou d’agressions, à la solitude et aux longues heures de conduite. Cela peut entraîner du stress, de la dépression, et parfois des conduites addictives, notamment l’usage de stimulants pour rester éveillé.
Malgré les efforts des entreprises et des autorités pour améliorer les conditions de travail, de nombreux défis restent à relever. Le métier de conducteur routier ne doit pas se faire au détriment de la santé et du bien-être des travailleurs.
En savoir plus :