Stéphane IMBERT - SDIS 54 : Préventica est un lieu d’ouverture pour notre profession

Préventica est un lieu d’ouverture pour notre profession

|| Sécurité Incendie / Sûreté - Malveillance
/
01/11/2009
Stéphane IMBERT - SDIS 54
Stéphane IMBERT
Chef du Service Hygiène Sécurité
SDIS 54

En charge de la sécurité et de la prévention des risques au SDIS 54, vous êtes confrontés à un nombre très important de risques. Dites-nous en un peu plus.
Le Service départemental d'incendie et de secours de Meurthe et Moselle (SDIS 54) regroupe près de 2 500 sapeurs-pompiers professionnels et volontaires, agents administratifs et techniques. Ceci induit une multitude de métiers, de sites et de situations et donc une multiplicité de risques. On pense bien évidemment aux risques survenant en opération : les risques routiers (le premier risque professionnel chez les pompiers – 38 à 40% des accidents mortels), les risques d’explosion ou de phénomènes thermiques, les risques chimiques, les chutes de hauteur, ou encore les risques d’effondrement de bâtiments…
Mais les sapeurs-pompiers, lorsqu’ils ne sont pas en opération, effectuent un grand nombre de tâches administratives et techniques (vérification et réparation des véhicules et des matériels, entretien des casernes, formation des personnels…). Ils sont également confrontés au panel des risques que l’on retrouve dans le monde du travail.
D’une manière générale, la prévention des risques dans la Fonction Publique est une préoccupation récente. La sécurité des sapeurs-pompiers lorsqu’ils sont occupés en caserne n’échappe pas à ce constat (moins d’une dizaine d’années). Il reste donc encore beaucoup à faire. La prévention des risques en opération fait partie intégrante de la formation d’un sapeur-pompier. En revanche, la prévention des risques en caserne n’était pas suffisamment étudiée : on s’est tellement focalisé sur notre métier, porter secours en côtoyant les risques de toute nature, que l’on en a oublié que le sapeur-pompier s’expose aussi à des dangers en dehors des missions opérationnelles !

Vous étiez à Préventica Lyon en juin dernier. Que recherchiez-vous principalement ?
Je suis surtout venu pour assister au Colloque Sapeurs-Pompiers. Nous n’avons pas souvent l’occasion de pouvoir assister à un tel ensemble de conférences consacrées exclusivement aux risques spécifiques de notre profession de sapeur-pompier. Je me suis déplacé à Lyon durant deux jours pour assister à un maximum d’interventions mais aussi rencontrer les professionnels de la prévention : je voulais voir ce qui se faisait en terme de formations, logiciels de formalisation du Document Unique, équipements de travail spécifiques.
Préventica me semblait donc être une opportunité intéressante pour rencontrer d’autres professionnels de l’incendie, des homologues de la Fonction publique ou l’Institution Prévention.

Quel est le bilan de ces deux jours à Préventica ?
Très positif. J’ai noué des contacts avec d’autres SDIS et assisté à des conférences de qualité, animées par des professionnels de la prévention. J’attendais particulièrement l’exposé relatif aux « accidents, maladies et responsabilités pénales » : j’ai beaucoup appris dans le domaine juridique au cours de cette conférence. Les retours d’expériences des autres SDIS ont donné lieu également à des échanges très constructifs. Il est important que les différents services départementaux puissent se rencontrer pour partager leur expertise et leurs expériences de certaines situations spécifiques survenant dans les casernes ou en opération. A ce titre, Préventica est un lieu d’ouverture pour notre profession.

Avez-vous l’intention de revenir sur un autre salon ?
Certainement. Mon métier implique de se tenir au courant des évolutions et Préventica permet d’aborder toutes les problématiques en un seul lieu.