Ronan PIRIOU - APAVE : Proposer la mise en place d’une démarche adaptée au projet de l’entreprise

Proposer la mise en place d’une démarche adaptée au projet de l’entreprise

|| Management des risques
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01/02/2011
Ronan PIRIOU - APAVE
Ronan PIRIOU
Responsable du service maîtrise des risques Centre-Ouest
APAVE


Pouvez-vous nous présenter le groupe APAVE ?

Le groupe APAVE a pour vocation d’accompagner les entreprises dans la maîtrise des risques. Il propose un ensemble de prestations techniques et intellectuelles divisées en 5 grands secteurs, tous destinés à augmenter la sécurité des hommes et des biens, à optimiser la performance des organisations : inspection, bâtiment, essais et mesures, formation, conseil. Les activités reposent sur un réseau de proximité : 130 agences en France, 143 espaces de formation, 31 laboratoires et centres d’essais, complétés par une présence à l’international (Afrique/Moyen-Orient, Asie du Sud-Est, Europe du Sud). Le groupe emploie 9 650 collaborateurs dont 7 000 ingénieurs et techniciens.

En quoi consiste le département maîtrise des risques ?
Le service conseil Centre-Ouest, auquel j’appartiens, se divise en deux branches : la maîtrise des risques (prévention des risques professionnels, conseil incendie et protection de l’environnement) et un secteur management, performance, organisation (qualité, RH, performance industrielle).
Mon équipe est constituée de 6 consultants. Elle accompagne les démarches de prévention des entreprises et collectivités de tous secteurs, sur une zone de chalandise très large (Indre-et-Loire, Vienne, Charente-Maritime, Deux-Sèvres, Vendée, Loire-Atlantique, Maine-et-Loire).
Nos prestations sont multiples : accompagnement à l’élaboration du Document Unique (DU), veille réglementaire, gestion d’entreprises extérieures, fonction sécurité à temps partagé – un consultant détaché dans l’entreprise–, audit et accompagnement pour les systèmes de management de la sécurité (MASE, OHSAS 18001…). Notre valeur ajoutée est surtout de proposer la mise en place d’une démarche adaptée au projet de l’entreprise. Par ailleurs, nous offrons une gamme très large de formations dédiées au management et à la formation aux risques professionnels.

Vous conseillez des structures privées et publiques. La prévention y revêt-elle la même forme ?
J’interviens surtout dans la Fonction publique territoriale et je ne peux apporter un éclairage que sur cette dernière. Et en effet, nous n’intervenons pas de la même manière dans les secteurs privé et public. Parce que les attentes comme les niveaux d’avancement ne sont pas les mêmes. La prévention, déployée par le biais du Ministère du Travail et les organismes de tutelle, est organisée depuis beaucoup plus longtemps dans les entreprises privées. A partir des années 90, l’approche globale du management de la sécurité s’est installée dans le secteur privé. Dans la Fonction publique, cette démarche s’installe progressivement et les demandes qui sont exprimées aujourd’hui relèvent plutôt de la satisfaction à des obligations réglementaires, telles que le DU, et de formation à la sécurité.
Plusieurs explications à cette situation : une culture orientée vers le service public qui a freiné la mise en place d’une organisation de la santé sécurité au travail et des textes plus récents. En outre, je suis convaincu que les chefs d’entreprises sont d’autant plus motivés par une démarche de prévention des risques que les résultats économiques et la pérennité de leurs entreprises en dépendent. La santé, la sécurité et le bien-être au travail facilitent la gestion des ressources humaines, contribuent à l’amélioration du climat social et à la motivation des salariés entraînant ainsi un gain de compétitivité pour l’entreprise. La notion de performance est quant à elle plus récente dans la Fonction publique et c’est là toute la différence. Le lien entre performance et management se met en place petit à petit.

Néanmoins, vous constatez une prise de conscience accrue des risques professionnels dans les collectivités. Comment l’expliquez-vous ?
J’ai pu mesurer, dans mon activité, que les collectivités se sont senties plus concernées par la prévention des risques lorsque le Document Unique est devenu une obligation (2001). Cette obligation a impulsé une nouvelle dynamique.
La demande de la Fonction publique territoriale se caractérise par un besoin important en terme de formation. Mais la demande est différente selon la taille de la collectivité : les plus importantes font appel à nous pour une expertise par rapport à un projet précis, les plus petites sont concernées par de nombreuses formations dans des domaines très divers (les petites collectivités emploient des agents dans de nombreux secteurs d’activité et ont une multitude de risques à gérer). L’APAVE forme également les ACMO et jusqu’à présent, les CHS (qui vont devenir les CHSCT en 2011).
Il faut maintenant attendre pour voir si les accords de 2009 vont ouvrir de nouvelles perspectives et/ou de nouvelles demandes des collectivités.

Vous serez présents à Prévent’Ouest en mai prochain. Qu’attendez-vous de l’événement ?
Prévent’Ouest est notre salon majeur du grand-Ouest. C’est LE salon où il faut être ! Nous y retrouvons tous les acteurs concernés par la santé au travail, des secteurs public et privé, nos clients et partenaires. Par ailleurs, le Salon nous identifie parmi les leaders de notre profession auprès de nombreux prospects, dans tous les secteurs économiques.
Le Congrès est assurément un plus car il est particulièrement dense et très axé sur l’actualité de la prévention : il permet d’acquérir une autre vision du métier, échanger autour de perspectives, ouvrir de nouvelles pistes et surtout d’entretenir le dialogue avec nos clients, les organismes de tutelle (notamment les Carsat).
Conscients de l’importance de cet événement, nous serons présents à Rennes sur un stand d’envergure et participerons au Congrès. En effet, j’interviendrai pour présenter le « diagnostic des obligations réglementaires » : un nouvel outil du groupe APAVE au niveau national.