Jacques RONDELEUX - IAPR : Nous sommes la seule structure d’accompagnement psychologique à travailler sur les 3 champs de la prévention

Nous sommes la seule structure d’accompagnement psychologique à travailler sur les 3 champs de la prévention

MANAGEMENT RH / QVT || Risques psychosociaux
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01/04/2010
Jacques RONDELEUX - IAPR
Jacques RONDELEUX
Directeur Général
IAPR

Pouvez-vous nous présenter l’IAPR ?
L’Institut d’Accompagnement Psychologique et de Ressources (IAPR) est une association créée il y a 10 ans, début 2000, à l’initiative de la RATP et de la GMF, pour mieux prendre en charge les risques psychiques et psychologiques au travail. A la suite d’une étude, la RATP voulait créer une structure externe, indépendante, pour aider ses «agents victimes d’agressions physiques et psychologiques». A la même période, la GMF cherchait à développer l’assistance aux sociétaires victimes de sinistres. Ils se sont associés pour créer l’Institut d’Accompagnement Psychologique Post-traumatique, de Prévention et de Recherche, qui deviendra ensuite l’Institut d’Accompagnement Psychologique et de Ressources. Après la catastrophe d’AZF à Toulouse, d’autres sociétés ou organismes se sont rapprochés de nous.
Basés à Paris, nous intervenons aujourd’hui partout en France et dans des secteurs divers. Des structures publiques, des collectivités territoriales, des administrations, des entreprises, implantées localement ou disposant d’établissements sur tout le territoire français font appel à l’IAPR. Nous travaillons notamment avec les bailleurs sociaux, les distributeurs d’énergie, les services publics et le secteur du travail et de l’emploi. Nous réfléchissons actuellement à des implantations régionales pour être au plus près de nos clients et accroître notre réactivité : des accords sont déjà signés avec un partenaire lyonnais.

De quelle manière intervenez-vous ?
IAPR, qui emploie 48 personnes, dispose d’une équipe de plus de 30 psychologues et psychosociologues expérimentés qui se déplacent partout en France à la demande du salarié ou de l’entreprise. Nous avons, par ailleurs, mis en place un réseau de plus de 200 psychologues cliniciens libéraux, contrôlés par l'IAPR, dans le cadre d'un partenariat renforcé. Enfin, un Conseil Scientifique, composé de professionnels spécialisés dans la santé du travail, apporte son conseil sur des questions d'éthique et de déontologie.
L’arrêté ministériel du 23 avril 2009 oblige les entreprises à mettre en oeuvre une méthodologie de prévention. Pour ce faire, nous accompagnons les structures publiques et privées en définissant avec eux un plan d'action pour améliorer durablement la performance de l'entreprise et le mieux-être des salariés. Nous sommes la seule structure d’accompagnement psychologique à travailler sur les 3 champs de la prévention : la prévention primaire (empêcher la survenue de l’événement dramatique), la prévention secondaire (en cas de crise) et l’accompagnement (stratégie curative à mettre en place collectivement ou individuellement). IAPR prend en compte tous les aspects, y compris organisationnels, du stress au travail. Par ailleurs, nous sommes agréés structure de formation : cela nous permet de former les acteurs de la santé au travail au sens large (managers, assistantes sociales, médecins du travail, préventeurs…).
 
Le stress et le mal-être psychologique au travail sont au cœur de l’actualité depuis quelques mois. Le gouvernement a même pris des mesures pour contraindre les entreprises à réagir. Qu’est ce que ça a vraiment changé dans votre métier ?
Le gouvernement a finalement décidé de laisser plus de temps aux entreprises pour s’organiser. Du coup, bon nombre d’entreprises prennent plus de recul pour mettre en place une procédure ; dans certaines, la précipitation a pu donner lieux à des accords un peu vides de contenu. Néanmoins, toute cette histoire aura fait prendre conscience aux entreprises de l’urgence à traiter le mal-être au travail. Longtemps tabous, les risques psychosociaux sont aujourd’hui mis en lumière : on ose en parler et l’on sait qu'aucune entreprise n’est épargnée.

Vous participez à Préventica depuis de nombreuses éditions et serez à Lille dans quelques mois. Qu’attendez-vous de l’événement ?
Préventica nous permet de créer du lien avec les acteurs locaux des grandes entreprises et les structures nationales et de nous faire davantage connaître (nous ne sommes pas médiatisés). C’est aussi l’occasion de partager notre expertise des risques psychosociaux avec les acteurs de la santé au travail : le Congrès est, à ce titre, essentiel pour nous et nous animons des conférences sur chaque édition.