Stéfan FALOMIR - UTC FIRE ET SECURITY SERVICES (CHUBB, SICLI, COFISEC) : L’incendie, la sureté/malveillance intéressent tous les secteurs d’activité, du privé et du public

L’incendie, la sureté/malveillance intéressent tous les secteurs d’activité, du privé et du public

|| Sécurité Incendie / Sûreté - Malveillance
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27/01/2012
Stéfan FALOMIR - UTC FIRE ET SECURITY SERVICES (CHUBB, SICLI, COFISEC)
Stéfan FALOMIR
Directeur de l’Agence de Mérignac (33)
UTC FIRE ET SECURITY SERVICES (CHUBB, SICLI, COFISEC)
Stéfan Falomir, directeur de l’Agence Mérignacaise UTC Fire et Security Services, nous présente son entreprise ainsi que les enjeux de cette année 2012. Nous verrons les impacts de la nouvelle réglementation sur les détecteurs de fumée ioniques tout comme les clés de leur compétitivité dans le secteur de la sécurité incendie et la sûreté/malveillance.


Préventica - Pouvez-vous nous présenter UTC FIRE ET SECURITY SERVICES ?

Stéfan FALOMIR – La société regroupe plusieurs marques opérant dans les domaines de la sécurité incendie : CHUBB, leader en sécurité incendie et sûreté/malveillance; SICLI, nº 1 français des métiers de la prévention, de l'extinction et de l'évacuation, COFISEC, prestataire de conseil et de formations en sécurité partout en France…
UTC FIRE ET SECURITY SERVICES répond aux problématiques métier de la détection, extinction et formation incendie.
Nous sommes nº 1 des métiers de l’extinction et nº 2 de la détection incendie. La société emploie 3 300 personnes et compte 29 implantations en France.

Prév. - Qu’est-ce qui explique cette position de leader ?
S.F. - Notre force est triple. D’une part, nos marques sont reconnues sur le marché. Par ailleurs, nos agences sont implantées sur l’ensemble du territoire ce qui nous permet de proposer un service de proximité et d’être réactifs.
Enfin, nous développons une offre globale, ce qui constitue aujourd’hui la clé de la compétitivité. La tendance est à la réduction des coûts, même en matière de sécurité et de détection incendie. On nous demande une amélioration constante de nos offres, au meilleur prix possible. Ce constat est aussi l’une des raisons de notre organisation : le marché est particulièrement obligataire, mais le coût l’emporte parfois sur l’objectif final, à savoir la protection des biens et des personnes. Proposer une offre globale est encore la meilleure façon de s’en sortir.

Prév. - Qu’est-ce que la nouvelle réglementation sur le remplacement des détecteurs de fumée ioniques (DFCI)* va changer pour vous ?
S.F. - Nous attendons ce cadre réglementaire depuis trois ou quatre années. Nous avons donc eu le temps d’anticiper le démantèlement des DFCIchez nos clients. Nous sommes, cependant, encore loin du compte. Depuis trente ans, plus de 30 millions de détecteurs ioniques ont été installés dans les entreprises. De plus, jusqu’à l’obligation réglementaire, les responsables étaient plutôt réticents à remplacer des systèmes en bon état (le démantèlement à un coût !). Les choses vont sûrement s’accélérer maintenant. D’une part, parce que c’est obligatoire. D’autre part, parce que les professionnels du secteur, regroupés dans l’association Qualdion accompagnent et facilitent l’application de l’arrêté ministériel. Mais aussi, parce que cette réglementation rejoint un autre enjeu, majeur actuellement : celui du développement durable. En effet, le terme « radioactif » fait peur et s’oppose à la notion de protection durable de la santé des hommes et de la planète.
De son côté, le groupe UTC propose déjà des solutions de récupération des mousses et poudres d’extincteur. Nous sommes engagés de longue date dans une démarche de développement durable. Plus qu’une simple anticipation de tendance, c’est une véritable culture d’entreprise chez nous.
Retrait, remplacement, destruction des détecteurs ioniques… On constate que le chantier des DFCI est vaste, et en tant que leader du secteur, nous avons bien entendu un rôle à jouer.

Prév. – Est-ce l’enjeu de cette année 2012 pour votre profession ?
S.F. -Il s’agit d’un enjeu important, mais ce n’est pas le seul. Nous attendons également des modifications réglementaires auxquelles il faudra s’adapter. En France, la législation évolue souvent en fonction de la sinistralité. Or, 2011 a connu plusieurs incendies spectaculaires dans des ERP qui auront sûrement pour conséquences de modifier la loi en la matière.
Mais, l’objectif premier pour les entreprises du secteur réside assurément dans la réponse la plus parfaite aux évolutions et exigences du marché. La crise économique réduit la quote-part disponible pour les équipements de sécurité et accélère encore le penchant des clients pour une offre globale. La compétitivité va se jouer sur les services plus que sur les matériels. D’autant plus que le secteur de l’incendie est mature : les systèmes n’ont pas connu de révolution au cours des dernières années, les extincteurs sont des produits finalisés et les leaders du secteur proposent tous des produits de qualité. Il faut se démarquer autrement. Chacun de nos collaborateurs doit penser UTC dans sa globalité pour exploiter au mieux notre panel d’offres.

Prév. – Est-ce dans cette optique que vous participez à Préventica ?
S.F. Oui bien sûr. Nous souhaitons faire connaître au plus grand nombre, clients comme prospects, la qualité et l’étendue de notre gamme de produits et services, et rencontrer les professionnels du secteur. Notre cible client est large, comme le visitorat de Préventica. L’incendie et la sureté/malveillance intéressent tous les secteurs d’activité du privé et du public. À titre d’exemple, UTC fournit des extincteurs à la petite PME comme aux grandes multinationales, des systèmes de détection incendie aux gros ERP et à l’industrie.

* Arrêté interministériel du 18 novembre 2011 qui impose le recensement, le retrait progressif et le remplacement de tous les détecteurs de fumée à chambre d’ionisation (DFCI) – article preventica.com du 06 janvier : actu-enbref-detecteur-fumee-ionique-3060112.php