Marie Fabre - Département du Nord : Améliorer les conditions de travail, une priorité du Département du Nord

Améliorer les conditions de travail, une priorité du Département du Nord

|| Santé au travail
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01/07/2013
Marie Fabre - Département du Nord
Marie Fabre
Vice-Présidente, en charge des Ressources Humaines et du Dialogue social
Département du Nord
En 2011, avec la création d’une vice-présidence spécifiquement dédiée aux RH et au Dialogue social, le Département du Nord s’est résolument engagé dans le développement et la structuration de sa politique santé-sécurité au travail et une politique de prévention de proximité déclinée de façon opérationnelle et organisationnelle. Explications avec Marie Fabre, pleinement déterminée dans cet objectif.

Le Président du Conseil Général du Nord a créé en 2011 votre vice-présidence orientée uniquement RH et Dialogue social. C’est une première dans le Nord, si ce n’est par rapport à d’autres collectivités territoriales ?
Tout à fait. Il y a eu une prise de conscience au sein du Département du Nord du fait qu’il fallait mettre en oeuvre une politique de prévention et d’amélioration des conditions de travail plus volontariste.
Le Département du Nord aujourd’hui, ce sont 8 200 agents répartis sur 400 sites différents.
La taille et la structure « éclatée », « déconcentrée » ou « territorialisée » de notre collectivité imposent aujourd’hui de mettre des moyens ambitieux au service de la qualité de vie au travail.
En outre, 60% de nos agents travaillent dans le domaine social, en contact avec une population parfois en grande souffrance. Ces conditions de travail peuvent être difficiles à supporter et nous avons pu constater une augmentation de l’absentéisme.
Les conditions de travail sont le premier facteur de motivation des agents, elles peuvent donc contribuer également à la démotivation.
Il était donc nécessaire de prendre le problème à bras le corps et de réfléchir à une organisation et des solutions pour mieux accompagner nos agents.

Quelles sont vos priorités en termes de santé-sécurité au travail ?
Notre première priorité est d’organiser et de structurer le cadre de travail de façon à ce que tous les échelons hiérarchiques soient en capacité d’écouter et répondre aux agents et de contribuer à la prévention des risques professionnels auxquels nos agents peuvent être confrontés.
Nous nous sommes également engagés avec l’ARACT à impliquer et sensibiliser l’ensemble du management, définir et construire des indicateurs partagés de santé au travail, améliorer les procédures.
La formation et la communication sont des outils essentiels à la mise en œuvre de cette politique.
Nous avons élaboré de manière exhaustive notre Document Unique d’Evaluation des Risques Professionnels, document qui est décliné sous la même forme au sein de chaque direction. Nous pouvons ainsi avoir des remontées d’informations homogènes sur les risques et les actions de prévention.
Avec l’accompagnement de l’ARACT et en collaboration avec les membres du CHS, nous sommes en train de redimensionner un service « Conditions de Vie au Travail » rassemblant notamment une équipe pluridisciplinaire de psychologues, médecins de prévention, préventeurs et agents techniques spécialisés. Ce service intervient en soutien des actions menées au sein des différentes directions, notamment à travers un réseau de 245 assistants de prévention progressivement mis en place.

Quelle est la place du CHS au sein de ce dispositif ?
Nous avons voulu remettre le CHS au cœur du dispositif de réflexion et d’action autour de la santé et la sécurité au travail dans notre collectivité. Le décret du 3 février 2012 nous a permis de repositionner la place et le rôle du CHS. Nous sommes aujourd’hui dans une dynamique de dialogue actif avec les partenaires sociaux où les points d’accord et de désaccord sont examinés et discutés ensemble. Les préconisations de l’agent chargé d’une fonction d’inspection (ACFI) font systématiquement l’objet d’un suivi.
Le CHS se réunit en moyenne tous les 2 mois avec un thème spécifique à chaque séance : le dernier CHS était consacré aux risques professionnels spécifiques des agents travaillant sur la voirie, le prochain sera dédié aux agents des équipements culturels et environnementaux. A chaque fois nous balayons l’ensemble des risques professionnels et ne sortons pas de réunion sans avoir essayé de trouver les solutions les plus adaptées.