Santé au travail-Pour une meilleure prévention dans les entreprises
Directeur
Services de Santé au Travail 72
Les services de santé au travail des régions Pays de la
Loire et Bretagne sont présents sur le salon Prévent'Ouest
pour témoigner de leur place particulière dans le domaine
de la prévention des risques professionnels.
Ce sont aujourd'hui 1500 professionnels, dont 625 médecins du travail
qui oeuvrent en faveur de toutes les entreprises des deux régions.
Ainsi, 144.000 entreprises et 1.500.000 salariés disposent d'un
conseiller de proximité.
La médecine du travail... hier et aujourd'hui
Sur le plan national, la médecine du travail telle qu'elle est
née en 1946 se concentrait sur l'aptitude au poste de travail.
Cinquante-huit ans plus tard, la réforme lancée par le gouvernement
cherche à la recentrer sur la prévention. Cette réforme
de la médecine du travail répond aussi à une directive
européenne du 12 juin 1989 qui prône une approche pluridisciplinaire
pour mettre en place la notion de "santé au travail",
avec pour ambition la prévention primaire, s'appuyant sur l'évaluation
des risques. La réforme a été amorcée en 1998
et traduite au plan législatif dans la loi de modernisation sociale
de janvier 2002.
Quel est l'esprit de la réforme ?
D'après Gabriel Paillereau du Cisme "l'action se fera enfin
sur le milieu de travail".
La réforme répond aux exigences de la directive européenne
de juin 1989, qui impose une approche pluridisciplinaire de la santé
au travail, avec pour objectifs de mieux évaluer les risques professionnels
et de développer la prévention primaire, qui consiste à
agir le plus en amont possible des risques professionnels. La priorité
absolue, c'est l'action sur le milieu de travail. Les médecins
du travail seront davantage présents sur le terrain. De plus, ils
seront aidés par les Intervenants en prévention des risques
professionnels, les IPRP.
A propos de la pluridisciplinarité...
La pluridisciplinarité mise en place par la réforme devrait
permettre d'alléger le travail du médecin pour certaines
tâches et d'améliorer la prévention. Dans cet objectif
de prévention, de nouveaux Intervenants en prévention des
risques professionnels (IPRP) seront amenés à épauler
la médecine du travail : ergonomes, hygiénistes, toxicologues,
épidémiologistes, formateurs... pour privilégier
les actions sur le terrain, sur les lieux de travail.
Les IPRP, ingénieurs, ergonomes, toxicologues ou encore épidémiologistes,
seront habilités s'ils répondent à des exigences
fixées par les textes. Ils devront avoir une solide formation en
santé et sécurité.
Les interventions des IPRP se font sur les actions de prévention les plus pertinentes, au plus près des postes de travail, et déploieront de nouveaux moyens pour accroître l'efficacité de leurs actions :
-
Aide à l'évaluation des risques
-
Formation et information en entreprises sur les risques professionnels
-
Adaptation de la surveillance médicale à la réalité des risques professionnels
-
Participation à la production de connaissances scientifiques sur la santé des salariés au travers d'enquêtes locales et nationales
-
Travail en réseau avec les tous les acteurs de la prévention : CRAM, OPPBTP, ARACT, Organisations professionnelles, ...
Pour mémoire |