L’essentiel est de motiver les salariés à un changement de comportement, conscient et volontaire…

En quelques mots, pourriez-vous nous présenter la société BST ?

BST à été fondée en 1977 par un psychologue et un médecin qui travaillaient dans une clinique spécialisée dans les problèmes de dos. Forts du constat qu’il fallait agir avant le déclenchement du mal et non après, ils ont mis au point une technique de management des risques centrée sur la santé au travail. BST est pionnier de la discipline appelée « behaviour based safety ». Un des aspects révolutionnaires des processus centrés sur l’engagement des employés est précisément d’avoir mis le processus dans les mains des employés les plus concernés par la sécurité au travail. Cette méthode a été déjà mise en œuvre dans plus de 2 000 usines, et fonde les relations de travail sur l'accord et non sur l'obligation ou la crainte de sanctions. Elle engage le personnel dans une démarche qui transforme la culture d’entreprise bien au-delà de la seule sphère de la sécurité au travail et modifie l’état d’esprit des salariés.

Pouvez-vous nous en dire plus sur les engagements de BST dans le domaine de la sécurité au travail?

Les systèmes de réduction de l’exposition aux risques qui ont prouvé leur efficacité (ceux qui montrent une réduction des incidents de 25% la première année et jusqu'à 50% en année cinq) incluent quatre composants de base : définir et identifier les comportements critiques; recueillir des données objectives sur les gestes observés; fournir un feedback en temps réel; et éliminer les barrières. Ces initiatives sont parfois mal ou incomplètement appliquées faute de formation, mais aussi du fait d’une trop faible prise en compte de l’implication des employés. Or, celle-ci est l’élément central. En conséquence, le déficit d’implication génère des observations sur le terrain de faible qualité, mais surtout une résistance des employés. L’essentiel est de motiver les salariés à un changement de comportement, conscient et volontaire. Chez BST, nous agissons comme des facilitateurs mais aussi comme les gardiens du bon déroulement de la méthode. Ce qui nous différencie également de nombreux de nos concurrents est le fait que nous mesurons nos résultats.

Vous mettez en place des solutions concrètes et pragmatiques pour prévenir les risques en entreprise. Dans vos activités de management des risques professionnels, quelle place donnez-vous aux risques psychosociaux ?

BTS ne traite pas directement les risques psychosociaux en tant que tels. Mais, nous les abordons dans une démarche globale. Le dialogue et la transparence que nous développons au sein de l’entreprise ont des effets sur le climat et les conditions de travail et donc sur le stress. Nous observons une diminution de l’absentéisme, facteur souvent révélateur de stress et de mal-être. Le stress est considéré comme un facteur empêchant de travailler en sécurité ; c’est pourquoi cet élément n’est pas négligé dans notre démarche de prévention.

Vous comptez parmi les exposants et conférenciers de Préventica depuis plusieurs éditions. Que représente cet événement pour votre société ?

Les Congrès / Salons Préventica et Prévent’Ouest sont intéressants pour nous car nous y rencontrons des entreprises déjà sensibilisées à la prévention des risques. Nombreuses sont celles qui, déjà engagées dans un processus de prévention, souhaitent aller plus loin : elles représentent le profil-type de notre clientèle. Par ailleurs, il est important d’aller à la rencontre d’entreprises régionales, qui ne se déplacent pas toujours sur les salons parisiens. Le bilan de nos dernières participations est très positif : nous apprécions la qualité et la diversité des contacts, régionaux et nationaux. Quant au Congrès, auquel nous participons avec plusieurs conférences, il attire l’attention des visiteurs sur différentes problématiques de prévention et la conversation avec les participants peut ensuite se poursuivre sur le stand.

Serez-vous présents à Nantes pour Prévent’Ouest 2008 ?

Bien sûr ! Et ce sera un très bon test pour nous car nous ne connaissons pas bien les entreprises établies dans l’Ouest de la France. Nous en attendons de nombreux contacts comme à chaque fois.