Jean-Martin DURST - ABUS LEVAGE : Nous avons un devoir moral de prévention des dangers

Nous avons un devoir moral de prévention des dangers

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01/12/2008
Jean-Martin DURST - ABUS LEVAGE
Jean-Martin DURST
PDG
ABUS LEVAGE

Pouvez-vous nous présenter la société ?

ABUS Kransysteme GmbH est un groupe allemand, l’un des leaders mondiaux de la fabrication de matériels de levage aériens. La spécificité d’ABUS est de concevoir exclusivement des matériels standards. Ainsi, les bureaux d’études étudient pour les clients des solutions standards correspondants néanmoins à des besoins précis et spécifiques. Créée en 1986, ABUS Levage France est la filiale française du groupe. La société, leader sur le marché français du levage (un bon tiers du marché), emploie environ 65 personnes, dont la moitié dans des fonctions techniques d’après-vente (montage, réception, entretien, dépannage…).

De quelle manière intervenez-vous pour prévenir les risques professionnels de vos clients ?

La prévention la plus efficace est celle qui se déploie le plus en amont possible. Mon atout est d’appartenir au CISMA, pour lequel j’occupe les fonctions de président du Club des Ponts Roulants. Par ce biais, j’essaye de sensibiliser les utilisateurs d’appareils de manutention au caractère très sécuritaire de la manutention aérienne. En effet, les appareils de levage sont beaucoup plus sûrs que les engins de manutention au sol. Les accidents liés à des chutes de charge sont rarissimes.
Les commerciaux et les techniciens d’ABUS, présents sur tout le territoire, prennent en compte la sécurité dès la définition du besoin du client, voire même dès la conception des locaux. Lors des contrôles réguliers dans les entreprises, nous analysons très précisément les matériels et leurs utilisations. En cas de problème ou d’utilisation dangereuse, notre responsabilité légale nous impose de le signifier immédiatement au chef d’entreprise, notre responsabilité morale pouvant nous conduire jusqu’à mettre l’appareil en panne. Nous avons un devoir moral de prévention des dangers. Pour ce faire, nous avons donc mis en place une véritable culture sécurité dans l’entreprise.

Culture sécurité qui s’applique aussi en interne ?

Oui évidemment. Tous nos salariés sont sensibilisés à la sécurité. Ils suivent des cours dans nos locaux français et allemands et des formations externes délivrées par des organismes de contrôle tels que l’Apave. Les consignes de sécurité sont apprises dès l’entrée dans la société. Enfin, nous sommes très vigilants sur l’utilisation d’équipements individuels et collectifs de sécurité. Lors d’une opération de maintenance, nous sécurisons la zone du matériel et imposons un périmètre de sécurité (pas nécessaire en période d’utilisation normale).
Mais il faut savoir que les appareils de levage font l’objet de tellement de précautions depuis tant années que le risque est vraiment limité pour les utilisateurs comme pour nos opérateurs. Les problèmes viennent surtout de comportements individuels irresponsables.

C’est la raison pour laquelle vous participez à Préventica Sud-Ouest 2009 ?

ABUS France participe au Congrès/Salon depuis plusieurs années. La volonté de délivrer un message de responsabilité auprès des dirigeants est, en effet, l’une des raisons de notre présence. Il y a encore trop de laxisme quant à l’utilisation des appareils de levage en particulier et de manutention en général. Préventica nous donne l’occasion de montrer aux préventeurs et dirigeants d’entreprise, déjà sensibilisés à la sécurité, que nous sommes également performants dans le domaine de la prévention des risques.

Vous serez l’un des acteurs principaux de la piste du levage de Préventica. Dites-nous en un peu plus ?

Depuis Préventica Nantes, nous voulions nous investir dans une zone d’animations dédiée au levage. Mais plus qu’une simple exposition de matériel, nous voulions imaginer un espace interactif. C’est pourquoi à Toulouse, nous apporterons une structure que nous ferons fonctionner sur place. Les visiteurs pourront même devenir opérateurs d’un pont roulant le temps d’une initiation.