Pour un renforcement de la surveillance médicale

MANAGEMENT RH / QVT || Bien-être
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23/12/2010
L'employeur a tout à fait le droit de recourir au travail de nuit (de 21 heures à 6 heures ou dans la tranche horaire définie par un accord collectif applicable à l'entreprise).

 

L’employeur a tout à fait le droit de recourir au travail de nuit (de 21 heures à 6 heures ou dans la tranche horaire définie par un accord collectif applicable à l’entreprise). Mais le travail de jour reste la norme et le travail de nuit est soumis à un régime spécifique donnant lieu à des compensations. C’est d’ailleurs le sens donné à un récent rapport du Conseil économique, social et environnemental qui conclut que le travail de nuit doit demeurer une exception et sa mise en place doit être strictement encadrée.

Le document constate que le recours au travail de nuit tend à progresser, comme en témoigne en particulier l’analyse des données de la DARES (provisoires pour la période 2003-2008). Celle-ci pointe, en outre, les répercussions néfastes du travail de nuit sur la santé des travailleurs : dérèglement du rythme chronobiologique de l’organisme, baisse de la vigilance, fatigue difficile à récupérer, troubles du sommeil, prise de médicaments pour favoriser le sommeil diurne ou favoriser l’attention nocturne, déséquilibre nutritionnel, maladies liées au déficit de mélatonine (exposition nocturne à la lumière)…
Le travail de nuit aurait également un impact sur le bien-être du salarié : sentiment d’isolement, accroissement du stress lié à l’impact sur la vie sociale des équipes, individus, couples et familles… Enfin, le risque d´accident au travail ou au retour au domicile est accru : l’organisme doit lutter pour maintenir la vigilance.

Fort de ces constatations, le rapport préconise un renforcement de l'information et de la surveillance médicale des salariés concernés. Il donne plusieurs pistes pour améliorer leurs conditions de travail et de vie.

Le rapport complet :
http://www.conseil-economique-et-social.fr/

Source :
La lettre d'information de l'INRS - Décembre 2010