Sûreté nucléaire : l’heure des grands travaux pour les exploitants
Le 28 juin, l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a présenté son Rapport sur l'état de la sûreté nucléaire et de la radioprotection en France en 2011. Le document détaille les 900 prescriptions adressées aux exploitants à l'issue des évaluations complémentaires de sûreté (ECS).
La catastrophe de Fukushima de mars 2011 a eu des conséquences pour les installations nucléaires sur le territoire national. A la suite de cet événement dramatique, celles-ci ont dû réaliser des évaluations complémentaires de sûreté (ECS), les « stress tests».
Le bilan des ECS a été publié en janvier dernier. A la suite de celles-ci, l’ASN a présenté, le 28 juin 2012, 32 décisions fixant chacune une trentaine de prescriptions complémentaires pour les exploitants.
Sont visés par le dispositif :
- 19 centrales nucléaires exploitées par EDF,
- 8 sites d'Areva (liés au combustible),
- 5 sites du Commissariat à l'énergie atomique (réacteurs du CEA).
Pour chacun de ces acteurs, le gendarme nucléaire détaille une série d’exigences et fixe un calendrier d’exécution des travaux.
Au total plus de 900 prescriptions imposent aux exploitants de réaliser des travaux considérables visant à renforcer les marges de sûreté au-delà de leur dimensionnement :
- mise en place d’un noyau dur : « organisation et de locaux de crise robustes résistant à la survenue d'un évènement de grande ampleur touchant plusieurs installations »,
- dispositions supplémentaires pour pouvoir résister aux séismes, inondations…,
- renforcement des alimentations en eau et en électricité,
- prise en compte des risques industriels dans des situations extrêmes et coordination avec les exploitants industriels voisins.
Les travaux devraient se réaliser sur plusieurs années.