Mieux vivre son travail de soignant : PACTES , mode d'emploi Pactes : un accord majeur pour une meilleure qualité de vie à l'hôpital ?

SECTORIELS || Fonction publique
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15/01/2010
Comment agir en faveur de l'amélioration des conditions de travail et renforcer l'attractivité du métier de soignant ? Pour apporter une réponse à cette question, un réseau de 27 établissements de soins s'est engagé dans une expérimentation autour de quat

Pactes : un accord majeur pour une meilleure qualité de vie à l’hôpital ?

Comment agir en faveur de l’amélioration des conditions de travail et renforcer l’attractivité du métier de soignant ? Pour apporter une réponse à cette question, un réseau de 27 établissements de soins s’est engagé dans une expérimentation autour de quatre thèmes, intégrant la prévention des risques professionnels.
2 ans plus tard, le projet PACTES (Projet d’Amélioration des Conditions de Travail en Etablissement de Santé) lancé et coordonné par les délégations régionales ANFH (Association Nationale pour la Formation permanente du personnel Hospitalier) des régions Languedoc-Roussillon et Provence-Alpes-Côte-D’azur (PACA) livre ses résultats et un premier bilan. 

Un projet fédérateur autour d’enjeux forts
Initié en 2007 par l’ANFH (Association Nationale pour la Formation permanente du personnel Hospitalier) Languedoc Roussillon et Provence Alpes Côte d’Azur, PACTES va réellement voir le jour en 2008, grâce à la contribution déterminante du Fonds national de prévention et l’engagement des partenaires associés :
- ANFH (siège national),
- Agence régionale de l’hospitalisation de la région PACA et ARH Languedoc-Roussillon,
- CRAM Languedoc Roussillon.
Des enjeux importants convergent : sociaux, économiques, humains (maintien dans l’emploi, gestion des âges) et surtout de santé au travail.

PACTES prend appui principalement sur les résultats de l’étude Presst-next (Presst : Promotion en Europe de la santé et satisfaction des soignants au travail ; Next : nurses’early exit study - projet conduit au sein de dix pays de l’Union Européenne). Cette dernière mettait en évidence en 2002, les facteurs à l’origine de l’abandon prématuré par les soignants de leur profession, et formulait un certain nombre de préconisations pour y remédier. Selon cette étude, la prévention des risques psychosociaux et des troubles musculo-squelettiques, par une approche ergonomique et organisationnelle, constituait un des leviers majeurs susceptibles de favoriser le maintien dans l’emploi.

Le soutien du Fonds national de prévention a porté sur les actions en lien avec la prévention de ces risques.
Au total, 27 établissements de santé des régions Languedoc Roussillon et PACA ont participé au projet qui s’est déroulé de janvier 2008 à janvier octobre 2009.

Une prestation adaptée, pour une démarche en réseau
Chaque établissement a désigné un référent de projet et indiqué les thèmes sur lesquels il souhaitait engager l’expérimentation :
- Ergonomie : 19 établissements,
- Organisation du travail : 17 établissements,
- Tutorat : 6 établissements,
- Activité physique au travail : 3 établissements.
Pour plus de détails sur les actions réalisées, consultez le site http://fnp.cnracl.fr

Une implication à tous les niveaux et une capitalisation des expériences
La coordination de la démarche, alliée à un accompagnement en souplesse par l'ANFH, a laissé une place importante à l’animation projet de chaque établissement.
L'intérêt du projet résidait dans le fait de rassembler un éventail varié d'établissements, de l'hôpital local au CHU. La démarche réseau a permis des synergies entre les établissements engagés dans le dispositif en apportant une dynamique autour de problématiques communes.

Les participants s'accordent à reconnaître que l’expérimentation sur les quatre axes de travail aura un impact à terme sur la prévention des risques inhérents aux soignants.
La prise en compte de la santé (mentale et physique) des agents au travail a fait partie intégrante du projet et entraîné une ouverture à des points souvent ignorés ou passés sous silence.

Ainsi, la réflexion sur l’organisation du travail a-t-elle permis de toucher aux aspects invisibles ou non perceptibles de l’activité tels que : charge mentale, stress lié aux imprévus et à une mauvaise coordination dans la gestion du temps et des tâches.
Le travail sur l’ergonomie, en formant et associant les agents référents à la conception de l’environnement du travail, a montré la place importante de cette donnée dans la prévention des troubles musculo-squelettiques.

Pour inscrire le projet dans une perspective à plus long terme et rendre possible le déploiement à d'autres établissements, les partenaires ont souhaité capitaliser les multiples expériences.
C'est ainsi que sont aujourd'hui disponibles un cahier, deux guides et un site dédié à l'ergonomie (http://www.anfh.asso.fr/etablissements/ressources_documentaires/guides/GUIDESintro.php). Enfin, si le projet n’a pas résolu toutes les questions, il a, par sa dimension humaine, soulevé l'implication de tous, suscité l'intérêt et transformé les relations au sein des établissements.