Réforme de la médecine du travail : la ministre est déterminée

myriam el khomri
MANAGEMENT RH / QVT || Management RH
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31/03/2016

Dans son discours d'introduction aux Rencontres Parlementaires sur le bien-être au travail, Myriam El Khomri a réaffirmé sa volonté de poursuivre la réforme jusqu'au bout.


Mercredi 30 mars, Myriam El Khomri a ouvert les Rencontres parlementaires "Bien-être au travail" dans un contexte de forte agitation autour de la Loi Travail. Ce discours a été l'occasion de remettre en avant les principaux points de la loi dans son volet santé au travail, et notamment les évolutions prévues pour la médecine du travail.

La ministre a ainsi souligné les insuffisances du système : "le système actuel, malgré ses ambitions, ne garantit pas dans les faits un réel suivi des salariés" et défend une position pragmatique. En effet, avec des projections tablant sur seulement 2 500 médecins du travail à horizon 2020, comment pourra-t-il être possible de gérer ne serait-ce que les visites médicales d'embauche ?

Pour cela, la réforme entend proportionner le suivi des salariés aux risques professionnels encourus, pour rendre le suivi plus adapté, mieux ciblé, plus efficace. Concrètement, tous les salariés bénéficieront d’un suivi médical et d’une visite d’embauche. Ceux qui sont amenés à occuper des postes à risque rencontreront un médecin du travail. Quant aux autres, ils bénéficieront d’une visite de sensibilisation et de prévention aux risques professionnels réalisée par un membre de l’équipe pluridisciplinaire, infirmier, ergonome ou encore psychologue du travail, tous professionnels de la santé au travail qui interviendront sous l’autorité du médecin du travail.

La ministre a conclu son discours en insistant sur la nécessité d'oeuvrer ensemble dans l'intérêt commun de tous : "la santé au travail, le bien-être professionnel sont des clés indispensables pour garantir notre performance économique et sociale."