Des pistes pour réduire les émissions de COV dans l'industrie

SANTE ET ENVIRONNEMENTS POLLUANTS || Hygiène / propreté / décontamination
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07/04/2011
La prévention et la réduction des COV dans l'industrie progressent, mais de nombreux problèmes subsistent : c'est du moins ce que révèle une étude réalisée par le Centre interprofessionnel technique d'études de la pollution atmosphérique (CITEPA) dans un

La prévention et la réduction des COV dans l’industrie progressent, mais de nombreux problèmes subsistent : c’est du moins ce que révèle une étude réalisée par le Centre interprofessionnel technique d'études de la pollution atmosphérique (CITEPA) dans un rapport rendu public par l’Ademe il y a quelques jours. Des procédés de substitutions existent et ont fait leurs preuves, mais le CITEPA signale que de nombreuses activités ne sont pas en conformité avec les directives 1999/13/CE et 2004/42/CE.

L’ADEME a fait réaliser cette étude pour pouvoir identifier clairement sur le territoire national dans quels secteurs et en quelles quantités sont encore mis en œuvre des solvants CMR (Cancérigènes, Mutagènes, Reprotoxiques), halogénés R40 / R68 (ou à mentions de danger H341 / H351) ou visés par de l’annexe III de l’arrêté du 02/02/98 modifié. L’objectif final étant de réaliser un état des lieux objectif des facteurs qui freinent la substitution des composés organiques volatils (COV) dans les procédés industriels.
Le rapport tient uniquement compte des directives 1999/13/CE et 2004/42/CE réglementant l’usage des solvants. Il identifie donc avec précision les secteurs les plus utilisateurs, présente des techniques susceptibles de les substituer ainsi que les freins technico-économiques qui réduisent leur utilisation.

Il existe de nombreux moyens éprouvés pour réduire les émissions à la source et l’étude nous apprend que ceux-ci ont permis de diminuer la diffusion de polluants de 32 à 72% selon les activités.

Deux secteurs représentent plus de 60% des émissions de COV de l'ensemble des activités visées par la directive : les activités de revêtement et l'imprimerie. A contrario, les industries du fil de bobinage, du revêtement de cuir et de fabrication de chaussures présentent des émissions très faibles.
Si le taux de conformité des sites industriels à la réglementation européenne est supérieur à 80%, certaines activités, telles que nettoyage à sec ou celui des métaux, présentent cependant des taux de conformité très faibles.

Deux démarches sont préconisées pour réduire les émissions de COV : les techniques de réduction dites « primaires » qui diminuent les émissions à la source (maîtrise des consommations de solvants, optimisation des techniques de pulvérisation, substitution des solvants dans les agents de nettoyage…) et les techniques de traitement des effluents gazeux, lorsque la substitution n’est pas possible ou ne permet pas de respecter la législation (oxydation thermique, absorption sur charbon actif, cryo-condensation…).
Certains secteurs tels le nettoyage de surface, le nettoyage à sec, la fabrication de produits pharmaceutiques… utilisent toujours des substances CMR de catégories 1 et 2, halogénées R40/R68 ou visées à l'annexe III de l'arrêté du 02/02/1998 modifié : il est en effet difficile pour eux de trouver des produits de substitution techniquement et économiquement efficients.

Le rapport du CITEPA propose plusieurs solutions pour réduire les émissions de COV : communiquer davantage sur les solutions efficaces techniquement et économiquement déjà adoptées dans certaines industries, continuer les recherches pour réduire le coût de produits déjà existants, mais encore trop chers pour les entreprises et créer d’autres produits de substitution. L’effort devra se porter en priorité sur les industries les plus émettrices de COV.

Plus d’infos sur :
http://www.wk-hsqe.fr/actualites/actualites_detail.php?