La dure réalité de l’open space !

ORGANISATION DE LA PREVENTION || AT / MP - Pénibilité
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09/06/2011
Open space ou façon « moderne et dynamique d’organiser l’espace de travail à plusieurs ». Ce mode d'organisation s’est petit à petit imposé dans les entreprises


Open space ou façon « moderne et dynamique d’organiser l’espace de travail à plusieurs ». Ce mode d'organisation s’est petit à petit imposé dans les entreprises. Et pourtant, ce type de bureau paysager est très loin de faire l’unanimité. C’est du moins ce qui ressort du dernier baromètre Actineo/TNS Sofres sur la qualité de la vie au bureau.

L’enquête menée par TNS-Sofres révèle, en effet, que seuls 7 % des salariés sont pleinement satisfaits du travail en open space. Ce mode d’organisation du bureau, adopté par plus de 60 % des entreprises françaises, est, certes, incontournable - il permet de gagner de précieux mètres carrés (entre 10 à 40 %), favorise la communication, la réactivité et le travail en équipe ou l’intégration des nouveaux arrivants, mais nuit également, selon les sondés, à la qualité de vie professionnelle.
Or, ce paramètre est de plus en plus sensible pour les salariés français qui le placent quasiment au même niveau d’importance que la rémunération. 

6 salariés sur 10 considèrent que la qualité de leur vie professionnelle est satisfaisante, principalement du fait d’un travail attractif et épanouissant.
Mais l’environnement revêt également une certaine importance : l'aménagement des bureaux et des locaux de l'entreprise a, pour 80 % des personnes interrogées, un impact important sur leur efficacité et leur motivation.
Et alors que 90 % des salariés disposant d'un bureau individuel sont contents de leur cadre de travail, cette proportion tombe à 63 % pour ceux qui travaillent sur un plateau ouvert.

L’open space est en effet accusé de nombreux maux par ses détracteurs : on lui reproche d’être bruyant, de nuire à la concentration, de supprimer l’intimité (sentiment d’être épié). Les travailleurs interrogés soulignent donc une diminution de leur productivité et un accroissement du stress et de la fatigue. S'ils avaient le choix, 50 % d’entre eux opteraient pour un bureau privatif.

Néanmoins, certains apprécient vraiment le côté convivial et favorisant le relationnel du plateau, lorsque celui-ci est correctement aménagé : limitation de la densité, insonorisation de l’espace (installation de parois antibruit par exemple), ventilation correcte… Il est également nécessaire d’imposer quelques règles de bien-vivre en société : limitation du volume des sonneries de téléphone, installation de kit-main libre, incitation à parler moins fort et à passer ses appels téléphoniques privés à l’extérieur, rangement des bureaux pour ne pas polluer l’univers visuel du collègue… Si chacun y met du sien, il est possible d’être heureux en open space ! Et plus qu’ailleurs, la courtoisie et le savoir-vivre sont de rigueur.

Consulter l’enquête :
http://www.actineo.fr/