Prévention du risque routier : les petites entreprises restent à la traîne

sécurité routière entreprise
MOBILITE ET SECURITE ROUTIERE || Mobilité et sécurité routière
/
22/05/2019

Seuls 16% des dirigeants de TPE-PME ont mis en place des actions de prévention des accidents de la route, pourtant première cause de décès au travail.


Les accidents de la route sont responsables de plus de la moitié des décès au travail et la 1ère cause de mortalité dans le cadre professionnel. Une réalité que sous-estiment largement les dirigeants de TPE/PME, puisqu’ils ne sont que 18 % à classer le risque routier au premier rang des causes de décès au travail, selon le dernière édition du baromètre MMA sur le risque routier en entreprise.

Les chefs d’entreprise sont en outre peu informés de leur responsabilité en cas d’accident d’un salarié. 62 % savent qu’un dirigeant peut être tenu pour responsable en cas d’accident de la route impliquant un salarié sur un trajet professionnel et 42 % lorsqu’il s’agit du trajet domicile-travail.

L'évaluation du risque routier dans le Document Unique reste d'ailleurs rare, bien qu’elle soit obligatoire : seuls 29 % des dirigeants l’ont inscrit. C’est dans le secteur du BTP et dans les entreprises de plus de 10 salariés que cette mention est la plus répandue. 

Autre point inquiétant, 84 % des chefs d’entreprise n’ont pas mis en place d’actions de prévention. Pourtant, 32 % d’entre eux ont déjà été sollicités par leurs salariés pour mettre en place des solutions permettant de réduire le risque routier. Ainsi, seulement 16 % des dirigeants se sont investis dans cette démarche, une part malheureusement stable depuis 2016. Ici encore, c’est le BTP et les structures de plus de 10 salariés qui sont les plus investis.

Parmi les actions les plus déployées, citons la vérification de la validité de permis de conduire et des véhicules à disposition, ainsi que la réduction des déplacements des salariés pour limiter les risques routiers et le droit à la déconnexion complète lors des trajets professionnels, deux mesures qui  augmentent significativement cette année.

La majorité des dirigeants n’ayant pas mis en place d’actions de prévention reconnaît ne pas y avoir pensé (59 %). Une proportion record cette année, en hausse de 9 point par rapport à l’année dernière. La seconde raison évoquée est le manque de temps (16 %).

En savoir plus :