Des propositions pour prévenir et gérer le risque nucléaire

SECURITE DES LIEUX DE TRAVAIL || Sécurité des lieux
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14/06/2011
Le 7 juin était organisé à Paris, à l’initiative de la présidence française, par un séminaire dédié à la sûreté nucléaire


Le 7 juin était organisé à Paris, à l’initiative de la présidence française, par un séminaire dédié à la sûreté nucléaire.
33 pays, parmi lesquels les membres du G8, avaient répondu à l’appel du ministère de l’Écologie, du Développement durable, des Transports et du Logement et de l’Agence de l’OCDE pour l’énergie nucléaire (AEN). À émergée une série de propositions pour accroître la coopération et renforcer les dispositifs internationaux, améliorer la sûreté des installations, les dispositifs de prévention et de gestion de crise.

« On ne peut pas continuer à penser comme on pensait avant Fukushima (…) ». Tel était le propos de Nathalie Kosciusko-Morizet, ministre de l’Écologie, du Développement durable, des Transports et du Logement, en introduction du séminaire. Après Three Mile Island en 1979 et Tchernobyl en 1986, l’accident de la centrale japonaise est le 3e problème majeur en un peu plus de 30 ans. De quoi inciter les dirigeants mondiaux à se réunir pour revoir les règles de la sûreté nucléaire à l’échelle de la planète.
La question était déjà posée quelques jours auparavant dans le cadre du G8. Les participants à la réunion se sont appuyés sur les conclusions de la rencontre de Deauville pour aller plus loin dans la coopération internationale et faire des propositions concrètes en matière de prévention des risques et de gestion de crise nucléaires.

Les pays participants s’accordent sur un certain nombre de mesures parmi lesquelles les réalisations d’audits de sécurité et de tests de résistance dans tous les pays disposant d’installations nucléaires (à chaque étape de leur exploitation). L’objectif sera d’évaluer de manière précise leur niveau de sûreté et tester leur capacité à résister à des accidents majeurs.
Par ailleurs, le renforcement du rôle et des missions de l’Agence internationale pour l’énergie atomique (AIEA) apparaît comme une évidence en particulier en ce qui concerne le contrôle des systèmes d’évaluation des risques (à la lumière des conclusions de Fukushima, il faut revoir les standards de sûreté).
Le rôle de l’Agence de l’OCDE pour l’énergie nucléaire (AEN) doit également être accrue dans l’optique d’une plus grande harmonisation des pratiques en matière de sûreté, de construction et l'exploitation des centrales nucléaires en zones sismiques…

En matière de gestion de crise nucléaire, les pays incitent au développement de la solidarité et la coopération internationales : mise en place des équipes d’intervention rapide, mutualisation des dispositifs de secours, coopération entre les cellules de crise, signatures de conventions internationales pour harmoniser les procédures…
Enfin, ils prônent une meilleure formation à la gestion de crise au niveau international pour mutualiser les expériences des uns et des autres et les rendre profitables à tous.

La ministre de l’Environnement a présenté mercredi 8 juin les conclusions du séminaire aux autorités de sûreté nucléaire.

Consulter la déclaration finale :
http://www.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/Declaration_finale_-_7_juin_2011.pdf