L'apport des kinés dans la prévention des TMS
Une
association de kinésithérapeutes est à
l'origine d'une prise en charge personnalisée des travailleurs
pour prévenir les TMS : la méthode RREM® (Respiration,
Ressenti, Etirement, Mobilité).
Ils seront présent sur le salon Prévent’Ouest, les
18 et 19 mai prochain à Rennes.
Les kinés se bougent à l'Ouest
Kiné Ouest Prévention (KOP) est
un groupement de kinésithérapeutes né il y a une
quinzaine d'années. Formés à différentes pratiques
de prévention des risques professionnels complémentaires
de la démarche
ergonomique, ses adhérents interviennent en entreprise pour
mettre en place des actions de prévention
des TMS. Au fil des ans et des expériences, leur réseau
s'est développé. Soixante kinés interviennent sur
le Grand Ouest et une quarantaine d'associations sur ce modèle
se sont créées en France. Elles forment aujourd'hui le Comité
national de prévention en kinésithérapie (CNPK).
Des prestations variées
« Nous sommes là pour répondre à la demande
des entreprises. Aussi nos interventions peuvent-elles prendre des formes
très diverses : conférences, formations, conseils, etc.
Mais il faut rester conscient que les kinés ne peuvent pas tout
en matière de TMS. Notre intervention s’inscrit dans une
démarche pluridisciplinaire, globale et durable. Par ailleurs,
depuis 8 ans nous avons développé la méthode
RREM® qui permet au salarié d’agir, à
sa mesure, sur ses propres facteurs de risques », explique Christian
MEIGNAN, responsable régional de KOP.
Préparation et information nécessaires à l'action
La méthode RREM est fondée sur une démarche
volontaire de la part du salarié. Dans un premier temps,
l'action est présentée aux acteurs de la prévention
(responsable HSE, médecin du travail..) et aux partenaires
sociaux (CHSCT) de l’entreprise. Si un consensus se dégage,
le projet est validé et l’action démarre par un audit
(visite de l’établissement, observation des postes «
à risque », prises de vue photo/vidéo, repérage
des contraintes posturo-gestuelles, entretiens avec les responsables et
opérateurs concernés…). Cet audit permettra d’adapter
les formations aux réalités de l’entreprise.
Les salariés sont ensuite informés par une conférence
sur la démarche et ses objectifs. À l’issue de cette
conférence, les salariés intéressés
s'inscrivent dans le cadre d'un DIF sur le temps de travail ou
d'un plan de formation.
Des formations personnalisées
Le kinésithérapeute - intervenant recevra ensuite
individuellement les volontaires inscrits pour un entretien -
bilan qui lui permettra d’adapter la formation à chaque participant.
Ensuite des ateliers en petits groupes (8 à 12
personnes) permettent la mise en place de mouvements préventifs
et de conseils. La formation se déroule généralement
en 4 séances étalées sur 2 mois.
Elle comprend quelques notions simples sur le fonctionnement de
l’appareil locomoteur, au travers de supports visuels et
d’une éducation au ressenti (apprendre sur
soi). Le formateur aide ensuite les participants à déterminer,
grâce à un tableau de bord, des mouvements
adaptés à leur ressenti et à leur environnement professionnel.
Ces mouvements, d’abord pratiqués sur le temps personnel,
sont ensuite intégrés sur le poste de travail, toujours
en fonction du ressenti (et non pas à heure fixe comme dans les
méthodes d’échauffement avant la prise de poste ou
de « gymnastique de pause »).
Le but est que chaque salarié apprenne à mieux se connaître
: le leitmotiv de la formation est « qu'est-ce que ça
me fait quand je fais ». Cette connaissance de soi permet
d’être acteur de sa santé et de participer
à la prévention des TMS, sans en endosser toute
la responsabilité. Autre intérêt de la formation :
« les participants découvrent l’importance
du dépistage précoce des contraintes environnementales
et peuvent être des sentinelles utiles pour les services sécurité,
médical, maintenance, méthodes, management… »,
explique Christian Meignan.
Des résultats encourageants
Les résultats sont là : la fréquence et la
gravité des TMS diminuent chez les participants formés
et le vécu s’améliore. Pour un résultat durable,
il faut mettre en place des réactivations visuelles et des séances
de recyclages. Un autre aspect intéressant ressort des évaluations
: les participants comprennent rapidement qu’ils acquièrent
un outil utile quelque soit l’évolution de leur environnement
professionnel (changement de direction, d'organisation du travail
ou d'équipement..). La méthode reste applicable quelque
soit le contexte. Pour une fois, le bénéficiaire, c'est
avant tout l'individu, conclut-il.
Kiné Ouest Prévention
1 Allée du Puit Julien - 22590 PORDIC
Tél. : 02.96.58.09.02. – Fax : 02.96.58.09.03.
E-mail : kine.ouest.prevention@wanadoo.fr
Site Internet : www.kineouestprevention.com