L'apport des kinés dans la prévention des TMS

AMENAGEMENT DES ESPACES DE TRAVAIL || Aménagement des espaces
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12/04/2011
Une association de kinésithérapeutes est à l'origine d'une prise en charge personnalisée des travailleurs pour prévenir les TMS : la méthode RREM® (Respiration, Ressenti, Etirement, Mobilité).


Une association de kinésithérapeutes est à l'origine d'une prise en charge personnalisée des travailleurs pour prévenir les TMS : la méthode RREM® (Respiration, Ressenti, Etirement, Mobilité). Ils seront présent sur le salon Prévent’Ouest, les 18 et 19 mai prochain à Rennes.


Les kinés se bougent à l'Ouest

Kiné Ouest Prévention (KOP) est un groupement de kinésithérapeutes né il y a une quinzaine d'années. Formés à différentes pratiques de prévention des risques professionnels complémentaires de la démarche ergonomique, ses adhérents interviennent en entreprise pour mettre en place des actions de prévention des TMS. Au fil des ans et des expériences, leur réseau s'est développé. Soixante kinés interviennent sur le Grand Ouest et une quarantaine d'associations sur ce modèle se sont créées en France. Elles forment aujourd'hui le Comité national de prévention en kinésithérapie (CNPK).


Des prestations variées

« Nous sommes là pour répondre à la demande des entreprises. Aussi nos interventions peuvent-elles prendre des formes très diverses : conférences, formations, conseils, etc. Mais il faut rester conscient que les kinés ne peuvent pas tout en matière de TMS. Notre intervention s’inscrit dans une démarche pluridisciplinaire, globale et durable. Par ailleurs, depuis 8 ans nous avons développé la méthode RREM® qui permet au salarié d’agir, à sa mesure, sur ses propres facteurs de risques », explique Christian MEIGNAN, responsable régional de KOP.


Préparation et information nécessaires à l'action

La méthode RREM est fondée sur une démarche volontaire de la part du salarié. Dans un premier temps, l'action est présentée aux acteurs de la prévention (responsable HSE, médecin du travail..) et aux partenaires sociaux (CHSCT) de l’entreprise. Si un consensus se dégage, le projet est validé et l’action démarre par un audit (visite de l’établissement, observation des postes « à risque », prises de vue photo/vidéo, repérage des contraintes posturo-gestuelles, entretiens avec les responsables et opérateurs concernés…). Cet audit permettra d’adapter les formations aux réalités de l’entreprise.
Les salariés sont ensuite informés par une conférence sur la démarche et ses objectifs. À l’issue de cette conférence, les salariés intéressés s'inscrivent dans le cadre d'un DIF sur le temps de travail ou d'un plan de formation.


Des formations personnalisées

Le kinésithérapeute - intervenant recevra ensuite individuellement les volontaires inscrits pour un entretien - bilan qui lui permettra d’adapter la formation à chaque participant.
Ensuite des ateliers en petits groupes (8 à 12 personnes) permettent la mise en place de mouvements préventifs et de conseils. La formation se déroule généralement en 4 séances étalées sur 2 mois. Elle comprend quelques notions simples sur le fonctionnement de l’appareil locomoteur, au travers de supports visuels et d’une éducation au ressenti (apprendre sur soi). Le formateur aide ensuite les participants à déterminer, grâce à un tableau de bord, des mouvements adaptés à leur ressenti et à leur environnement professionnel. Ces mouvements, d’abord pratiqués sur le temps personnel, sont ensuite intégrés sur le poste de travail, toujours en fonction du ressenti (et non pas à heure fixe comme dans les méthodes d’échauffement avant la prise de poste ou de « gymnastique de pause »).
Le but est que chaque salarié apprenne à mieux se connaître : le leitmotiv de la formation est « qu'est-ce que ça me fait quand je fais ». Cette connaissance de soi permet d’être acteur de sa santé et de participer à la prévention des TMS, sans en endosser toute la responsabilité. Autre intérêt de la formation : « les participants découvrent l’importance du dépistage précoce des contraintes environnementales et peuvent être des sentinelles utiles pour les services sécurité, médical, maintenance, méthodes, management… », explique Christian Meignan.


Des résultats encourageants

Les résultats sont là : la fréquence et la gravité des TMS diminuent chez les participants formés et le vécu s’améliore. Pour un résultat durable, il faut mettre en place des réactivations visuelles et des séances de recyclages. Un autre aspect intéressant ressort des évaluations : les participants comprennent rapidement qu’ils acquièrent un outil utile quelque soit l’évolution de leur environnement professionnel (changement de direction, d'organisation du travail ou d'équipement..). La méthode reste applicable quelque soit le contexte. Pour une fois, le bénéficiaire, c'est avant tout l'individu, conclut-il.

Kiné Ouest Prévention
1 Allée du Puit Julien - 22590 PORDIC
Tél. : 02.96.58.09.02. – Fax : 02.96.58.09.03.
E-mail : kine.ouest.prevention@wanadoo.fr
Site Internet : www.kineouestprevention.com