Les jeunes face au travail : une étude inédite

L’INSEE publie une étude sur les transformations des parcours d'emploi et de travail au fil des générations. Une manière d'en savoir plus sur la perception qu'ont les jeunes du travail. En plus de contraintes psychosociales accrues, la pénibilité physique n'a pas diminué. L'accès à l'emploi durable est lui retardé.

Il s’agit de la synthèse de l’enquête Santé et itinéraire professionnel 2006, élaboré par la Direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques (Dares) du ministère du Travail, la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees) du ministère de la Santé, avec le concours scientifique du Centre d’études de l’emploi (CEE). Pilotée par l’Insee, elle a exploré, en 2006 et 2007, les liens entre les problèmes de santé et les parcours professionnels et conditions de travail.
Près de 14 000 personnes âgées de 20 à 74 ans ont décrit leur itinéraire professionnel et leur histoire de santé.
Quatre types de pénibilités physiques sont particulièrement étudiés :

• travail de nuit,
• travail répétitif,
• travail physiquement exigeant,
• expositions à des produits nocifs ou toxiques.

Au cours des dernières décennies, le système productif français s’est transformé : le secteur des services s’est développé, le niveau de qualification des salariés a progressé, les modes de gestion de la main-d’œuvre et d’organisation du travail ont évolué.

Ces transformations ont forcément modifié les conditions d'emploi et de travail des jeunes, que l'étude « Les transformations des parcours d’emploi et de travail au fil des générations » publiée en mars 2012 par l'INSEE met en lumière : 

• les générations les plus récentes ont des parcours professionnels moins stables que les plus anciennes : en 2006, un individu sur deux né après 1960 a connu au moins une période de chômage,
• les jeunes ont des carrières moins longues que leurs ainés,
• les nouvelles générations sont plus diplômées et exercent moins souvent des métiers industriels,
• par contre, le ressenti de pénibilités physiques dans le travail reste stable au sein des générations nées après 1940,
• les générations les plus récentes parlent davantage que leurs aînées des difficultés liées à l’organisation du travail :
• compétences moins pleinement utilisées,
• travail moins reconnu,
• davantage de pression au travail,
• association de la précarité de l’emploi et de la pénibilité physique (surtout chez les hommes),

Consulter l’étude : « Les transformations des parcours d’emploi et de travail au fil des générations "
http://www.insee.fr/fr/ffc/docs_ffc/ref/EMPSAL12d_D2_générat.pdf