L'IRSN recommande un niveau supplémentaire d'exigence de sûreté

SECURITE DES LIEUX DE TRAVAIL || Sites industriels / seveso
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22/11/2011
L'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) a présenté le 17 novembre, lors d’une conférence de presse organisée avec l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN), le rapport d'expertise qui fait suite à l'examen des rapports des Évaluations compl

L'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) a présenté le 17 novembre, lors d’une conférence de presse organisée avec l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN), le rapport d'expertise qui fait suite à l'examen des rapports des Évaluations complémentaires de sûreté (ECS) des exploitants nucléaires (rendu public en septembre dernier).

 

Des centrales nucléaires considérées comme « sûres »

L'IRSN conclut, dans son analyse, qu’un « faible nombre d'installations nucléaires présente des écarts de conformité aux exigences requises qui fragiliseraient leur sûreté dans le cadre d'évènements pris en compte dans leur dimensionnement ».

 

Des contrôles à poursuivre

Les actions correctives, dont un certain nombre sont déjà en cours, seront accélérées pour prévenir tout danger.
Par ailleurs, l’évolution des connaissances amènera à « réexaminer certaines exigences de manière anticipée. C'est particulièrement le cas de la prise en compte des séismes pour lesquels la connaissance a beaucoup progressé ces dernières années ».

 

Le niveau d’exigence est relevé

Pour répondre à la survenue de catastrophes naturelles extrêmes, scénarios exceptionnels, mais qu’il faut toutefois envisager, l'IRSN recommande l'adoption « d'un niveau supplémentaire d'exigence de sûreté ». En effet, dans ces cas extrêmes, la sécurité des centrales pourrait être compromise et des rejets radioactifs ne seraient pas à exclure.
Ainsi, la mise en place d’un niveau supplémentaire de sécurité, le « noyau dur » permettrait « de garantir la pérennité des principales fonctions vitales des installations nucléaires durant plusieurs jours, le temps que des moyens externes au site puissent intervenir ».

 

Après analyse de ce rapport, l’ASN rendra ses conclusions au premier ministre début 2012. Elle formulera ses prescriptions complémentaires et pourra même demander l'arrêt des installations qui poseront problème. La France, à l’instar des autres pays européens, remettra ensuite un rapport à la Commission européenne. L’ensemble des analyses des états membres sera examiné entre janvier et juin 2012.