Nouvelles réglementations REACH, CLP, ETAG... : risques ou opportunités ?

SANTE ET ENVIRONNEMENTS POLLUANTS || Risques chimiques / produits dangereux - CMR
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15/01/2010
Afin de faciliter la libre circulation des produits, l'Europe s'est attachée à parler un langage commun en imposant des normes européennes de classement au feu…

Afin de faciliter la libre circulation des produits, l’Europe s’est attachée à parler un langage commun en imposant des normes européennes de classement au feu, puis des normes d’essais de produits et des ETAG ou en préconisant des CUAP. A cela, d’autres réglementations sont venues s’ajouter : REACH, le règlement CLP, etc. Bien évidemment, toutes ces réglementations sont une source de progrès pour les Européens sur le respect d’une sécurité identique des produits, sur le plan toxicologique et environnemental, mais aussi dans l’esprit des réglementeurs, une source de concurrence plus accrue pour le plus grand bénéfice du consommateur. Restent plusieurs difficultés pour les membres de notre groupement pour se mettre en conformité :
- l’accès à des matières premières enregistrées dont on ne sait si elles seront encore sur le marché d’ici quelques années,
- les efforts de R&D liés à la reformulation des produits,
- le coût de l’ensemble des tests pour la prise en compte des nouvelles réglementations.
A un moment donné, il faudra bien supporter ce financement !
Tous nos adhérents ne sont pas égaux devant la réglementation, seuls les plus gros acteurs internationaux ayant des parts de marché très significatives pourront assumer ces dépenses ou investissements. Les autres disparaîtront freinant ainsi la concurrence. Après l’industrie du textile, les ennoblisseurs, quels seront les sinistrés de demain ?

Que fait le GTFI ?
Il saisit comme une opportunité ces changements afin de mutualiser les connaissances des évolutions de la profession avec ses adhérents. Il participe aux travaux réglementaires, alerte les autorités et fait entendre sa voix dans un contexte économique difficile.
Mais aussi et surtout, il demande aux Pouvoirs Publics de faire appliquer les réglementations qu’ils votent.
La France a une réglementation complète et pertinente en terme de protection incendie en Europe, elle est pourtant l’un des plus mauvais élèves dans son application.
« Il ne faut pas surenchérir le coût du marché de la construction » entend-on, il faut préserver les emplois… Oui, mais lesquels ? Ceux qui depuis toujours se battent en France et en Europe pour améliorer la situation en fabriquant, distribuant ou mettant en oeuvre leurs solutions ou ceux qui importent. Dans ce contexte, être une TPE/PME française innovante relève d’un exercice d’équilibre difficile.
Le GFTI milite donc plus que jamais pour une approche raisonnée, concertée avec les différents acteurs, pour que la sécurité incendie soit plus respectueuse de l’homme et de l’environnement, mais aussi des emplois concernés et des consommateurs finaux
Jean Sauttreau - Administrateur