Gérer les risques sur le trajet domicile-travail des salariés

risque routier
MOBILITE ET SECURITE ROUTIERE || Mobilité et sécurité routière
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16/05/2019

Le trajet domicile travail représente environ 13% des d’accidents avec arrêt de travail recensés chaque année par la CNAM, mais ils représentent plus de 30% des décès liés au travail.


Le trajet domicile travail ne représente « que » 12-13% du nombre d’accidents avec arrêt de travail recensés chaque année par la Caisse Nationale d’Assurance Maladie, mais ces derniers sont souvent très graves puisqu’ils représentent plus de 30% des décès liés au travail. Même si les coûts de réparation corporelle des accidents de trajet sont mutualisés entre toutes les entreprises, il n’en reste pas moins que les coûts indirects, (perturbation de l’organisation, absence, retard de projets, délais non respectés…) peuvent atteindre 2 à 3 fois les coûts directs de réparation de l’accident et restent à la charge directe de l’employeur.

Quand le salarié n’est pas/plus au travail, le lien de subordination avec son employeur n’existe pas; aussi  ce dernier ne peut être tenu responsable de l’activité de conduite de son salarié sur ses trajets domicile-travail. C’est bien le salarié qui choisit mode de transport, horaire de départ, itinéraire, et véhicule personnel utilisé (son état), personnes transportées, ...

De son côté, l’employeur n’a pas de pouvoir de décision concernant les infrastructures routières, les transports publics, les horaires des services publics, toutes choses qui, bien gérées, concourront à une amélioration pérenne de ces déplacements.

De nombreux employeurs ont eu à faire face à des accidents graves de leurs salariés sur leur trajet domicile-travail, mais heureusement cela ne touche que 5 salariés sur 1000 par an.                                           

Alors, que peut faire l’employeur ?

Agissant seul, l’employeur peut quand même faire : sensibiliser les salariés aux problèmes posés (coût, émissions, pollution, accidentalité, congestion, importance du choix du véhicule et de son équipement, flexibilisation des horaires de travail) … et aussi faire connaitre l’offre de transport en commun et l’opportunité de la prime transport bénéficiant à ceux pour qui ces transports sont une alternative réaliste.

Seule une minorité d'entreprises ont lancé une démarche plus large consistant à :

  • S'entendre avec d'autres employeurs du quartier ou de la zone d’activité pour rechercher ensemble le chemin de solutions pérennes
  • Se rapprocher des collectivités gestionnaires d’infrastructures et de transports pour examiner les pistes d'amélioration
  • Dresser une carte des lieux de résidence des salariés pour repérer le potentiel de modes alternatifs et d'inter-modalité (train, bus, autocar, covoiturage, vélo, marche…)
  • Elire des priorités, à l'appréciation des salariés du même territoire, parmi ces pistes en fonction de critères tels que gains/coûts, faisabilité/rentabilité, acceptabilité par les salariés/efficacité…
  • S’organiser pour développer dans la durée les pistes validées en s'appuyant sur une structure projet à même de rendre compte des actions.

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