Les conditions de travail des médecins urgentistes sont de plus en plus difficiles

SECTORIELS || Etablissement de santé
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14/11/2011
Face à la dégradation de leurs conditions de travail, 72 % des médecins urgentistes envisagent de changer de métier. C’est du moins ce qui ressort d’une enquête réalisée par l’AMUF

 

Face à la dégradation de leurs conditions de travail, 72 % des médecins urgentistes envisagent de changer de métier. C’est du moins ce qui ressort d’une enquête réalisée par l’AMUF (Association des médecins urgentistes de France).

Les docteurs Régis GARRIGUE (Secrétaire général adjoint de l’AMUF), Cyril DELASARA (CHRU de Lille) et Laurent CASENOVE (Webmaster) ont compilé les réponses de 960 professionnels, issues d’un questionnaire mis en ligne sur le site Internet de l’association, entre le 30 mars 2011 et le 13 juillet 2011 :

Typologie des sondés :
- 63.4 % travaillent en CHG et 19.9 % en CHU,
- 71.6 % des réponses proviennent de praticiens hospitaliers,
- Un tiers de l’échantillon exercent depuis 6 à 10 ans et 11 % exerce depuis plus de 20 ans,
- 27.5 % des réponses concernent des femmes,
- 83.3 % des urgentistes interrogés sont en couple.

L’enquête révèle que :
- 72 % des professionnels interrogés pensent à changer de métier : 39 % y pensent ‘de temps en temps’ et 33 %, ‘souvent’. Cette tendance se vérifie quel que soit l’âge, l’ancienneté ou la situation familiale.
- 92,5 % des urgentistes interrogés envisagent de quitter l'hôpital public sans y terminer leur carrière si les conditions de travail restent identiques.
- Parmi ceux qui pensent à quitter l'hôpital dans les trois ans, sauf amélioration de la situation, 58 % ont déjà démarré une reconversion professionnelle.

L’AMUF a exprimé son inquiétude quant à ce départ massif annoncé et demandé à être rapidement reçue par le ministre de la Santé.

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