Reprendre sa place dans l'entreprise après un cancer

MANAGEMENT RH / QVT || Maintien dans l'emploi / prévention désinsertion
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11/05/2011
Le cancer touche 350 000 personnes par an en France, parmi lesquels 100 000 actifs. Selon l'Institut Curie, au moins 2 millions de personnes vivent en ayant contracté la maladie et 8 salariés sur 10 retravaillent après leur guérison


Le cancer touche 350 000 personnes par an en France, parmi lesquels 100 000 actifs. Selon l’Institut Curie, au moins 2 millions de personnes vivent en ayant contracté la maladie et 8 salariés sur 10 retravaillent après leur guérison. La question de l’après-maladie se pose de manière d’autant plus cruciale que l’âge de la retraite recule : un nombre croissant de travailleurs est susceptible d’être concerné dans les prochaines années. L’Institut Curie a mené l’enquête pour faire le point sur les conditions du retour à une vie normale après le cancer.

Le sondage, réalisé par ViaVoice pour l’Institut Cury, révèle que le principal problème de 43 % des personnes traitées pour un cancer est de se réinsérer ensuite dans la vie professionnelle. Sont également cités : la difficulté d’affronter le regard des autres (24 %), « un suivi médical lourd et une santé encore fragile » (18 %), « la reprise d’une vie sociale » pour (20 %) et « les difficultés psychologiques liées à une crainte de rechute » (18 %).

Les personnes interrogées mentionnent une importante fatigue, des troubles de la mémoire et de la concentration, une perte de l’estime de soi et de confiance liée à la peur de la récidive… comme autant d’obstacles à une réinsertion socio-professionnelle réussie. 20 % des salariés estiment avoir été pénalisés dans leur emploi du fait d’une certaine discrimination consécutive à la maladie.
La mise en place d’actions concertées entre les divers acteurs en présence (dirigeant de société, médecin du travail, collègues…) est une étape incontournable dans un processus d’amélioration de la situation : anticiper le retour, instaurer le dialogue, sensibiliser les collaborateurs sont des axes de travail prioritaires.

« Tout doit en effet être mis en œuvre pour aider les patients à entrer dans l’après-cancer », déclare le Docteur Laure Copel, responsable de l’unité mobile d'accompagnement et de soins continus de l’Institut Curie. Un avis partagé par 86 % des personnes interrogées, persuadées qu’il est primordial de favoriser le retour à l’emploi des anciens malades et de réduire les discriminations. Il s’agit d’ailleurs d’un des axes prioritaires du Plan Cancer 2009-2013.

Plus d’infos :
http://www.curie.fr/sites/default/files/cp-sondage-travailcancer_0.pdf