Téléphone au volant : toujours plus !

téléphone volant
MOBILITE ET SECURITE ROUTIERE || Mobilité et sécurité routière
/
23/01/2020

Selon le dernier baromètre publié chaque année par la Fondation MAIF et l’IFSTTAR, 49% des conducteurs français utilisent leur smartphone au volant en 2019, soit une progression de 10% par rapport à 2016.


Le baromètre met également en avant une multiplication des usages les plus complexes et les chiffres sont particulièrement inquiétants au vu de la dangerosité de ces comportements au volant.

L’application de Loi d’Orientation des Mobilités (LOM), votée le 19 novembre dernier, devrait permettre une suspension ou rétention du permis de conduire pour les conducteurs commettant une infraction en ayant leur téléphone en main. Malgré un durcissement de la loi et une prévention qui reste omniprésente, les conducteurs français ont du mal à abandonner leurs mauvaises habitudes. Tenu à la main en conduisant, dans les bouchons, en GPS ou en mains-libres, le smartphone est devenu, pour la plupart des conducteurs français, un outil indispensable lors de leurs déplacements.  

Selon le baromètre des usages du smartphone au volant réalisé par la Fondation MAIF et l’IFSTTAR, la part des conducteurs qui utilise son smartphone au volant augmente chaque année : 39% en 2016, 43% en 2017, 46% en 2018 et 49% en 2019. Cet usage est très lié à l’âge (60% des moins de 45 ans et jusqu’à 65% des 25-34 ans) et aux kilomètres parcourus (60% de ceux qui font plus de 15 000km/an).  

On note également une complexification des usages qu’en font les conducteurs en 2019. Les conversations (43% des conducteurs) ne sont plus l’usage principal du téléphone au volant : 48% des conducteurs l’utilisent pour d’autres raisons. 37% des conducteurs ont reçu ou envoyé des messages, dont 36% des SMS, 23% des messages instantanés, 19% des emails. 1 conducteur sur 5 surfe sur le net derrière son volant et 36% utilisent ce terminal comme GPS.  

Plus inquiétant au vu de la dangerosité de ces comportements, 66% des conducteurs qui ont reçu des messages en 2019 ont reçu des messages complexes, c’est-à-dire qui combinent du texte et des photos ou des vidéos, 55% en ont envoyé et 48% ont échangé des messages en groupe.