Audit de sûreté des installations nucléaires : le cahier des charges est prêt

SECURITE DES LIEUX DE TRAVAIL || Sécurité des lieux
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11/05/2011
Hier 9 mai, l'ASN, Autorité de Sûreté Nucléaire, a rendu public le cahier des charges de l'audit de sûreté des installations nucléaires de base. L'évaluation va pouvoir démarrer, livrant ses premiers résultats dès septembre 2011.


Hier 9 mai, l’ASN, Autorité de Sûreté Nucléaire, a rendu public le cahier des charges de l’audit de sûreté des installations nucléaires de base. L’évaluation va pouvoir démarrer, livrant ses premiers résultats dès septembre 2011.

L’ASN souhaite tirer les enseignements qui s’imposent de l’accident nucléaire de Fukushima. Pour ce faire, elle engage un vaste processus d’évaluation des installations françaises.
Le cahier des charges de cette étude, validé par le Haut comité pour la transparence et l’information sur la sécurité du nucléaire (HCTISN) lors d’une réunion organisée le 3 mai dernier a été rendu public il y a deux jours : 12 décisions imposent aux exploitants des installations nucléaires françaises de réaliser une évaluation complémentaire de la sûreté de leurs sites.
La procédure « d’évaluations complémentaires de sureté » (on ne parle plus d’audit désormais) va débuter prochainement pour « réévaluer les marges de sûreté des installations nucléaires à la lumière des évidences », dixit Jean-Christophe Niel, Directeur général de l’ASN.

L’évaluation prend en compte trois aspects majeurs : l’évaluation du dimensionnement de l’installation et sa conformité aux exigences de conception qui lui sont applicables ; la robustesse de l’installation au-delà de ce pour quoi elle est dimensionnée ; les modifications susceptibles d'améliorer le niveau de sûreté de l’installation.
L’évaluation concerne l’ensemble des 150 installations nucléaires françaises (centrales, mais aussi centres de production d’électricité, de radio-isotopes ou de combustibles…). Les premiers résultats, relatifs aux sites prioritaires - les 58 réacteurs français, l’EPR de Flamanville, des réacteurs du CEA, La Hague - sont attendus pour le 15 septembre 2011.

Les avis divergent quant à ce texte. La CGT, qui reste vigilante, se félicite de sa teneur : elle y retrouve une partie de ses revendications. Elle continuera néanmoins à se faire la porte-parole des salariés du secteur pour toutes les questions de sécurité. Pour Greenpeace en revanche, le cahier des charges exclut tout un pan de la réalité, ne prenant pas en compte les risques d’accident et les risques d’origine humaine (explosion chimique, crash d’avion, acte de malveillance).

Plus d’infos :
http://www.asn.fr/