Amiante : un rapport de l’INRS a mis en évidence de nouveaux dangers

ORGANISATION DE LA PREVENTION || Management SST
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04/05/2012
De nouvelles fibres d’amiante extrêmement dangereuses, cancérigènes ont été découvertes par l’INRS. Un moratoire s’impose



De nouvelles fibres d’amiante extrêmement dangereuses, cancérigènes ont été découvertes par l’INRS. Un moratoire s’impose.

 Le contact avec l'amiante provoque de nombreuses maladies professionnelles graves, voire mortelles, et de handicaps chez les ouvriers du bâtiment. A la demande du gouvernement, l’INTS a mené une campagne de prélèvement de fibres d'amiante via la méthode Meta - mesure des fibres d'amiante par microscopie électronique à transmission analytique - permettant de mettre en évidence les fibres les plus fines.

L’utilisation de cette technique, plus performante, a révélé l'existence d’un nouveau danger. De nouvelles fibres d’amiante extrêmement dangereuses, cancérigènes ont, en effet, été découvertes avec ce nouveau procédé.
Il s’agit de fibres « fines » et de fibres « courtes » que les protections actuelles, individuelles et collectives, ne permettent pas d’écarter avant leur inspiration par les salariés désamianteurs.

Il faut donc étudier, inventer, imposer de nouvelles protections.

À la connaissance de ce rapport, le gouvernement a décidé de modifier la réglementation en la matière. Il prévoit notamment de diviser par 10 le seuil limite d'exposition professionnelle "à une échéance de trois ans". Le VLEP (seuil de concentration dans l'air en dessous duquel le risque pour la santé est considéré comme négligeable) passerait ainsi de 100 fibres par litre à 10 fibres par litre. Mais, Xavier Bertrand n’envisage pas de décret avant le 1er juillet 2012, applicable sur une période de 3 ans, c'est-à-dire au 1er juillet 2015.

 

Nombreuses voix, notamment celles de l’opposition,  s’élèvent pour demander un moratoire immédiat, impliquant :

  • L’arrêt immédiat de tous les chantiers de désamiantage,
  • La concertation immédiate de toutes les parties prenantes, entreprises, syndicats, ministère, chercheurs et équipementiers, médecine et inspection du travail, pour trouver au plus vite une solution,
  • L’autorisation de reprise des travaux seulement après avoir trouvé une solution.

Sans ce moratoire, des milliers de salariés intervenant sur les chantiers de désamiantage prendront un risque pour leur santé.